Algérie

Chomeurs du sud : «Dites à Bouteflika...» Aujourd'hui : les autres articles


Chomeurs du sud : «Dites à Bouteflika...»                                    Aujourd'hui : les autres articles
Ils étaient nombreux devant la petite entrée du siège de la wilaya, quand les membres du Conseil national économique et social sont venus à la rencontre de la société civile, le 3 octobre dernier à Ouargla.
Les trois chômeurs qui ont pu avoir accès ont demandé une décision personnelle du chef de l'Etat pour mettre fin aux dépassements et réglementer le marché de l'emploi. Une pression supplémentaire alors que le Comité de défense des chômeurs prépare son rassemblement national, dimanche prochain, devant la Présidence à Alger. A cette occasion, El Watan Week-end a donné la parole aux deux camps.
Absente du périple saharien de Mohamed Seghir Babès, président du Conseil national économique et social (CNES), Ouargla a fini par avoir sa journée de concertation. L'élu local et mémoire de la région, Slimane Hakkoum, a fait entendre la voix des Oasiens qui s'indignent des réunions de colmatage «sur la décadence de la vie publique». «En 2004, nous avons conseillé aux ministres pompiers d'éviter que la colère des chômeurs ne se transforme en émeute et de prendre une décision politique exceptionnelle non bureaucratique. C'est un avertissement sincère qu'on vous donne encore, libre à vous de ne pas l'écouter», a-t-il dit.
Et d'ajouter que «le Président connaît notre mal et sait que son administration soutient l'impunité et vide le développement de son essence. Nous ne voulons plus d'hommes nommés pour leur appartenance régionale ou leur allégeance au pouvoir, mais des hommes d'Etat représentant toute l'Algérie et venant de toute l'Algérie.» Pour Slimane Hakkoum, la situation actuelle est due à l'absence d'une vision politique claire et à la fermeture d'horizon devant un citoyen en crise de confiance. Pour lui, le non-respect des spécificités naturelles, culturelles et sociales territoriales dans un pays de la taille d'un continent entretient le ressentiment. «Notre patrimoine est dans nos ksour et oasis, nous voulons que la donne naturelle et climatique soit enfin incluse dans l'urbanisation du Sahara, ni F1 ni F2, ni étage sous 60°C !»
Pour l'orateur, une rentrée en septembre sous 45° C n'a qu'une seule signification : la volonté de maintenir toute une région au bas des classements scolaires avec des écoles en hauteur, non climatisées, sans végétation et souffrant de surcharge. Hassi Messaoud ' «Un label de pauvreté et de sous-développement.» L'électricité ' «Venez passer l'été au Sud pour mieux voir.» L'administration locale ' «Coupable de terrorisme.» Et pour finir : «Dites au Président qu'il a un peuple avisé qui veut éviter la tempête, tâche à lui d'être à sa hauteur.»
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