Algérie

Chômage et locaux commerciaux


Chômage et locaux commerciaux
Réalisés dans le but d'absorber le commerce informel qui envahit la ville, un nombre important de locaux professionnels, promis par le président de la République, reste toujours inexploité pour diverses raisons. C'est le cas de 32 locaux situés dans la localité de Sidi El Bachir, commune de Bir El Djir (près d'Oran, ndlr), nous apprend notre correspondant local.On aurait pu croire que ces espaces commerciaux, construits au petit bonheur la chance pour être «utilisés» quand l'utilité «sociopolitique» s'en ressentira n'ont pas trouvé de bénéficiaires? utiles et cela n'aurait surpris personne. En la matière, ce ne sont pas les exemples qui manquent. Les «conjonctures» de distribution et d'arrosage ne s'inventent pas toujours au pied levé et les potentiels preneurs se sentent généralement mieux là où ils sont : le commerce informel où on se fait un beurre bien plus gras, avec le moindre effort, sans les tracasseries légales, sans loyer, sans impôts, sans contrainte d'ouverture et de fermeture. Il arrive même que des «locaux» dans le genre soient érigés pour des destinataires potentiels dont on choisira, le moment venu, ceux parmi eux qui auront fait preuve de plus de? capacités de nuisance. De toute façon, les preneurs se manifestent - ou manifestent tout court - quand ils en auront besoin.On aurait donc pu prendre les choses comme ça et, les choses étant au point où elles sont, personne n'aurait crié au scandale, tellement les cas de figure du genre se sont banalisés depuis longtemps. Mais le «chômage» n'est pas entièrement l'apanage de? prospères petits affairistes qui trouvent leur compte dans leur rente de situation, même s'ils guettent la moindre opportunité d'améliorer leur chiffres d'affaires. Il y a de vrais chômeurs. Peut-être un peu moins «ambitieux» et beaucoup plus discrets, il leur arrive tout de même de voir autour d'eux et de se dire «pourquoi pas nous '» Et autour d'eux, il est fréquent qu'il y ait des choses trop visibles pour ne pas leur donner des idées. Et c'est le cas, manifestement, de ces jeunes de cette localité de la périphérie oranaise. Parce que la suite de l'article de notre collègue confirme, si besoin était, la «tendance» : «Les jeunes chômeurs de la cité appellent les autorités à intervenir pour trouver une solution à cette situation, puisque des dizaines d'entre eux sont au chômage au moment où ces locaux sont restés fermés. Pis encore, ces locaux sont livrés à des actes de vandalisme et de dégradation?» Et on comprendra mieux quand on apprendra que ces espaces sont destinés à des jeunes à qui il est demandé un cahier des charges minimum, comme un savoir-faire artisanal ou un projet de micro entreprise.C'est peut-être trop demander aux bénéficiaires initiaux et c'est déjà ça que les autorités songent à revoir leurs listes. Ce qui n'a pas changé, c'est qu'ils vont faire ça sous pression. Comme quoi, même les locaux déjà «attribués» peuvent toujours servir à ceux qui en manifestent la revendication avec le plus de véhémence.


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