Algérie

Chômage endémique et manque de moyens de transport



A l'instar d'autres localités rurales, celle-ci, ayant voulu garder coûte que coûte son cachet agricole, a fini par payer ses échecs successifs et se retrouver sans vocation. Le sentiment d'isolement domine le quotidien des habitants dans une commune qui se trouve pénalisée par une situation géographique particulière, en retrait des grandes voies de circulation reliant Constantine et Jijel d'une part, et Constantine et Mila d'autre part.
Des citoyens de cette commune que nous avons rencontrés dans l'un des cafés de la rue principale, citent une série de revendications qui, bien qu'elles soient légitimes, n'ont pas été concrétisées pour une population estimée à  plus de 9 000 âmes. Un habitant nous dira à  ce propos: « On se sent coupés du reste du monde. Nos préoccupations immédiates s'articulent autour des moyens de transport, très insuffisants. Pour rejoindre Ibn Ziad ou Constantine, nous sommes obligés de recourir aux services des taxis clandestins, lesquels règnent en maîtres des lieux et pratiquent des tarifs pour le moins prohibitifs. Il y a aussi le chômage qui touche la plupart des jeunes de notre localité en l'absence de projets de développement porteurs d'emplois. Le seul projet réalisé en 2008, en l'occurrence une unité de production de plâtre offre tout juste une quarantaine de postes.» En plus du chômage endémique qui touche une grande partie des jeunes en âge de travailler, la commune souffre de l'enclavement dû au manque de transport qui se pose avec acuité. Lycéens inscrits à  Ibn Ziad ou travailleurs exerçant en dehors de la commune éprouvent les pires difficultés à  rejoindre leurs établissements scolaires ou leur travail. Nombre d'élèves ont du de ce fait quitté les bancs de l'école, notamment les jeunes filles en cycle secondaire.
Cette bourgade compte trois écoles primaires et un CEM. Le lycée le plus proche se trouve au chef-lieu de daïra d'Ibn Ziad, à  plusieurs kilomètres, et les microbus dont dispose la commune ne peuvent suffire. La construction d'un lycée dans la localité, annoncée en grande pompe en 2007, devait résoudre ce problème, mais il semble que les travaux aient pris un retard considérable. Sa réception prévue en principe au début de l'année scolaire 2010-2011, a été de fait renvoyée aux calendes grecques. Coté logement, mis à  part quelques bâtisses «orphelines», érigées à  l'entrée du village, rien n'est venu depuis des années changer l'existence d'un lieu qui garde toujours les allures d'un bourg entouré de quelques fermes isolées. Les quelques projets de logements ruraux groupés n'ont toujours pas abouti. Pour les jeunes, les distractions se limitent aux longues veillées dans les cybercafés et une maison de loisirs sans matériel ni encadrement, en attendant la réception du complexe sportif de proximité.                                                                     


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