Algérie

Chômage à Ouargla



Chômage à Ouargla
Dans cette région, on rencontre toujours le problème d'adaptation des formations aux besoins du marché du travail.Les chômeurs, réunis autour du Collectif national pour la défense des droits des chômeurs (CNDDC), rappellent que leur mouvement apolitique est toujours pacifique. Ils se sont rassemblés jeudi à la salle Sedrata au centre-ville de Ouargla, pour réinventer la fameuse journée du 14 mars 2013, qui a secoué les responsables et les a poussés à prendre un certain nombre de décisions urgentes qui ont abouti à un bilan de l'emploi pour l'année 2013. Ce début d'année 2014 est plutôt encourageant et ils sont optimistes quant à l'avenir. L'intense activité des agences de l'emploi locales et de la wilaya a abouti à la création d'un nombre appréciable de postes de travail permanents et temporaires. La demande d'emploi a atteint le chiffre de 8 538 au début de l'année 2013 et l'offre donnée par les agences est de l'ordre de 11 686. Les placements effectués dans les différents secteurs disponibles, ont atteint un nombre effectif de 7 253. Les emplois créés dans le cadre du micro-crédit et de la micro-entreprise sont de l'ordre de 937 pour l'Ansej, 376 pour la Cnac et 4 466 pour l'Angem. Le dispositif d'aide à l'insertion professionnelle a quant à lui engendré dans le secteur économique public 475 empois, 186 emplois dans le secteur privé et 2 573 dans l'administration. Le secteur agricole a engendré en 2013, à lui seul 1 872 emplois permanents et 920 emplois temporaires. Le nombre de périmètres agricoles accordés en 2013 est de 67, dont 34 périmètres pour les jeunes chômeurs et 24 pour les investisseurs. Les emplois créés par la DGSN sont de l'ordre de 600.Bémol, une partie des jeunes peinent à trouver encore un emploi à OuarglaLes raisons invoquées par les responsables de la wilaya de Ouargla au sujet des blocages dans le recrutement dans le secteur industriel et pétrolier, sont le manque cruel de qualifications et le manque d'expérience des postulants. Les responsables promettent de donner à l'avenir une priorité à la formation de qualité dans tous les domaines et d'encourager le développement de l'emploi dans tous les secteurs économiques. Selon un responsable, même les postes les plus simples réclament une formation adéquate. Actuellement le marché de l'emploi rejette souvent les postulants à certains postes et les jeunes ne savent plus vers quel secteur se diriger. Certains jeunes réclament des emplois dans les hydrocarbures et les filières de Sonatrach, sans avoir les qualifications requises. Evidemment, les chiffres et les raisons invoqués par les responsables de l'emploi ne sont pas acceptés par les chômeurs, qui ont fini par perdre toute confiance en certaines personnes qui promettent beaucoup.L'absence de qualification dans les hydrocarburesSelon les chômeurs, des étudiants toujours en formation ont bénéficié de parcelles de terre agricoles dont ils n'ont pas besoin actuellement. D'autres erreurs et injustices sont commises régulièrement dans le domaine de l'emploi. Les différentes décisions prises en 2013 ont donné la priorité à la jeunesse du Sud, mais les jeunes ne voient rien venir. "L'absence de structures étatiques travaillant dans la transparence, fait que d'énormes doutes subsistent dans les déclarations des acteurs de l'emploi... Nous voulons le dialogue, mais avec ceux qui détiennent le vrai pouvoir", disent les jeunes dés'uvrés. Les intervenants à la salle Sedrata ont rappelé que l'unité nationale est une ligne rouge qu'il ne faut pas dépasser, pour répondre à ceux qui les ont accusés d'être manipulés par une main étrangère. Ils ont aussi dénoncé la corruption qui ravage l'économie de notre pays. Le rassemblement de jeudi dernier dans la salle Sedrata au centre-ville de Ouargla, auquel ont participé des dizaines de citoyens, s'est déroulé dans le calme, et les jeunes chômeurs espèrent que l'Etat prendra au sérieux leurs plaintes toutes légitimes. De la bouche des dirigeants de ce mouvement, les principales revendications de la jeunesse de Ouargla et d'ailleurs sont : "un job s'il vous plait !", "Un emploi stable pour tous les jeunes du pays; non à la division et au mensonge, stop à la corruption, développer le Sud et les autres régions du pays". Les chômeurs qui s'organisent pacifiquement, demandent aux autorités "d'intervenir dans les différentes étapes du recrutement, afin que les sociétés respectent la loi et la réglementation. Ils mettent en garde contre les manipulations, les récupérations et les dérapages que le système aime si bien utiliser, pour fausser toute revendication sociale légitime. Les fausses rumeurs autour de citoyens honnêtes qui essayent de s'organiser pour revendiquer leurs droits au travail, la répression, la prison, le mensonge, la fabrication de faux porte-parole et l'intimidation ne serviront à rien, plaident de nombreux intervenants dans la salle. Le problème du chômage croissant existera toujours et le pouvoir ne pourra pas mettre des millions de jeunes en prison. Certains jeunes, disent qu'ils sont même prêts à sacrifier leurs vies, pour cette cause juste et que la peur doit changer de camp. Les énormes budgets qui sont octroyés aux wilayas du Sud sont dilapidés d'une façon incroyable et la majorité des jeunes va vieillir sans jamais être assuré et sans jamais avoir eu une seule journée de travail" disent-ils. "Les promesses faites par le passé ne sont pas tenues, et il devient difficile de croire encore certains responsables, alors que la seule et unique promesse qui a été tenue, est celle de dire non à la jeunesse algérienne mise à genoux. L'heure est grave et le pouvoir n'a plus le droit de montrer son incapacité... Des marches et des actions pacifiques sont et seront organisées jusqu'à la satisfaction de leurs revendications", affirment-ils.Achour Aït ZaïdNomAdresse email




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