La prévention des maladies cardiovasculaires passe obligatoirement par la réduction du mauvais cholestérol responsable de 25% des décès chez les personnes à risque.
En modifiant son alimentation, on peut faire abaisser jusqu'à un tiers son taux de cholestérol, indiquent les spécialistes. A l'origine d'une atteinte des artères, le cholestérol peut entraîner différentes complications, de l'infarctus à la congestion cérébrale. Pour éviter ces accidents, les spécialistes recommandent un régime et une thérapeutique adaptés. Lors d'une conférence sur le thème, organisée jeudi à Alger par le laboratoire Pfizer, la recommandation essentielle est basée sur cette donnée qui est aujourd'hui incontournable. L'hypercholestérolémie (élévation du taux de cholestérol dans le sang) est, pour le Pr Kheireddine Merad Boudia, chef de service à l'hôpital Mustapha Bacha à Alger, la maladie du siècle, car elle provoque l'obstruction des artères et des veines coronaires et l'artériosclérose et conduit à des accidents vasculaires cérébraux (AVC) et donc des décès.La situation se complique chez les sujets déjà atteints d'autres affections telles l'hypertension artérielle, les maladies coronariennes, le diabète, l'obésité et le tabagisme. Le Pr Berrah, chef de service médecine interne à l'hôpital de Bab El Oued, a, pour sa part, insisté sur les dangers que présente l'hypercholestérolémie fréquente chez les patients diabétiques. Il a précisé qu'en abaissant le taux de cholestérol, on peut réduire le taux des décès de 30%, soulignant qu'« un diabétique sur deux souffre d'hypercholestérolémie ». Pour lui, plus tôt on détecte précocement une anomalie lipidique (anomalie du taux de graisses dans le sang), plus tôt on peut en prévenir les conséquences, en mettant en place un régime adapté.Le meilleur moyen de lutter contre cette affection chez les diabétiques reste un régime alimentaire équilibré afin d'éviter l'obstruction des artères coronaires et l'artériosclérose, a-t-il souligné. Pour le Pr Bouhuita du service de cardiologie de l'hôpital Mustapha Bacha, la réduction du cholestérol LDl-C de 10% réduit de 15% le risque d'AVC ischémique. Quant à la prise en charge de ces affections, qui a constitué le corps de sa conclusion, le Pr Bouhuita estime qu'il y a des progrès en termes de réduction du taux de ce cholestérol dans le sang, mais il reste encore 69% des patients qui ont un taux élevé.Quant aux aspects thérapeutiques, le Pr Michel Krempf de l'Institut du thorax à Nantes, en France, est revenu sur les différentes grandes études qui ont montré l'efficacité de certaines molécules dans la réduction du LDL-C. Il a axé sa communication sur les statines, une classe thérapeutique, qui, selon lui, ont un effet positif sur l'abaissement du LDL cholestérol. Elles réduisent d'une manière significative le taux du LDL-C et, par conséquent, le risque de développer les AVC et provoquer des décès. Pour assurer une meilleure protection cardiovasculaire, le Pr Krempf a souligné qu'il y a des objectifs à atteindre avec l'abaissement de ce taux. Il recommande ainsi la nécessité d'arriver à réduire le taux à 0,7 g/l de sang.Ce qui est une norme qu'on peut réaliser avec les traitements actuellement disponibles et leur efficacité dépend de la nature de la molécule et sa posologie. Pour lui, malgré le coût élevé de ces molécules, les résultats restent spectaculaires en termes de réduction des AVC, des infarctus du myocarde et d'événements coronariens majeurs.
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Posté Le : 07/02/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Djamila Kourta
Source : www.elwatan.com