Prospective. Car l'avenir d'une nation se décide à long terme. Depuis l'annonce officielle de la révision de la Constitution, l'opinion nationale n'est pas encore dans le feu de l'action même si les médias, surtout la presse écrite, s'essayent à l'exercice des explications et commentaires des « contenus » de l'avant-projet soumis à une commission d'institutionnalistes. Et, à une année de l'élection présidentielle, le temps devrait être aux débats pluriels pour en faire de cette « loi suprême » une référence de gestion durable, juste, démocratique s'inspirant des valeurs de la nation et des exigences d'un peuple, seul souverain de son avenir. Le projet est vaste et névralgique et ne peut rester « coïncé » dans son chapitre du nombre de mandats électifs. L'heure serait, pour une meilleure efficacité, réglée sur les aspirations d'un peuple qui a tous les atouts pour une prospective émergente sur plusieurs générations, loin des esprits qui « bayent aux corneilles » et font dans le « turn-over ». Parce que la valeur d'une Constitution ne se mesure pas exclusivement à la limitation ou « l'ouverture » de la durée du mandat présidentiel. Même si la longévité au pouvoir reste très mal perçue dans un système républicain. Et, paradoxalement, certains détenteurs d'un mandat limité, dans de grandes démocraties en Europe comme aux USA, ont pris l'issue de « sorties-scandales ». Les exemples sont légion et récents. Le débat et la réflexion seraient, certainement, plus rentables dans l'étude et la philosophie des contenus devant définir les fondements du futur d'une nation par la séparation des pouvoirs. L'Algérie est, aujourd'hui, devant un seul, le dernier, choix pour embarquer dans ce paquebot, sûr d'arriver à bon port en réussissant le texte constitutionnel le plus viable, à l'image d'une 'uvre architecturale, où toutes les mains concernées par la réalisation auront laissé leurs empreintes. La pose d'un cautère sur une jambe de bois équivaut à des retouches du « politiquement correct ». C'est-à-dire qu'il ne faut pas se contenter de jouer sur les acronymes au risque de se faire « blakbouler ». La garantie du président de la République de ne poser aucune limite à l'enrichissement et au débat participe du respect et de la décision de faire de la prochaine Constitution, un repère pour tous en droits et en devoirs pour la sécurisation du pays même si la Constitution la plus parfaite ne peut demeurer figée dans un monde en mutation. Mais les triturations conjoncturelles ne sont pas rentables. Quand bien même on se réfère à un « toupictionnaire ».
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Posté Le : 23/04/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : M H
Source : www.horizons-dz.com