Choix limités pour les touristes algériens

Officiellement ouverte le 1er juillet dernier, la saison estivale de cette année s'annonce pour les vacanciers algériens encore plus atypique que celle qui l'a précédée. Les restrictions engendrées par la propagation de la Covid-19 font encore une fois office d'obstacle pour de nombreux citoyens qui espéraient pourtant que l'été 2021 soit plus propice aux activités touristiques, ne serait-ce qu'à l'échelle nationale. Mais voilà que même en interne, la plupart des hôtels et complexes situés sur le littoral algérien leur sont aujourd'hui quasiment prohibés, car réquisitionnés pour l'accueil des ressortissants algériens qui rentrent au pays et qui y effectuent leur quarantaine obligatoire de cinq jours.Massiva Zehraoui- Alger (Le Soir) ? Indépendamment du fait que les Algériens soient toujours pénalisés par la fermeture des frontières, il s'avère qu'actuellement, ils voient aussi leur déplacement sur le territoire national limité. Pour nombre de nos compatriotes, les vacances estivales de cette année seront «algériennes», et encore. Dans la mesure où le choix des établissements hôteliers et autres espaces de détente situés dans les villes côtières prisées habituellement par les citoyens sera restreint. Il y a lieu de souligner que les gérants de plusieurs hôtels et complexes ont fait le choix, pour la plupart, d'héberger les Algériens en provenance de l'étranger qui se soumettent obligatoirement à un confinement de cinq jours. Ils n'étaient pas sans savoir que cela se révélerait contraignant pour les citoyens qui projetaient éventuellement de réserver dans ces établissements. D'autant plus que la majorité de ces hôtels occupe des places stratégiques notamment dans des villes comme Alger, Tipasa, Oran, Annaba, Skikda, Constantine et autres régions connues pour leur attractivité pendant la saison estivale.
À peine la période des congés entamée, que des citoyens expriment leurs craintes de voir une nouvelle fois leurs plans tomber à l'eau. Des appréhensions justifiées pour un bon nombre d'entre eux ! Surtout que d'aucuns ont fait savoir que leurs demandes de réservation dans des hôtels où ils désiraient séjourner ont été rejetées pour cette raison. Pis encore, d'autres affirment avoir été refoulés à l'entrée de quelques établissements hôteliers situés entre autres à Tipasa. Les responsables de ces lieux leur ont, semble-t-il, spécifié que des Algériens venus de l'étranger y sont confinés et que les touristes ne sont, par conséquent, pas autorisés à entrer dans cette enceinte.
Ce facteur qui, au début, n'inquiétait pas outre mesure une certaine catégorie de citoyens, devient, en ce mois de juillet, plus « pénible », car il se conjugue au poids des restrictions liées à l'autorisation de voyager hors du pays. Ceux qui avaient l'habitude de partir en Tunisie ou en Turquie par exemple ont accepté l'idée de se rabattre sur les destinations locales. Mais voilà que même ainsi, ils se heurtent à des obstacles qui restreignent leurs perspectives de sorties. À plus forte raison que cette situation est partie pour durer plusieurs semaines.
Bien que des rumeurs portent sur la levée du confinement obligatoire pour les membres de la diaspora algérienne qui rentrent au pays, aucune déclaration officielle n'a été faite à ce sujet. Autant dire que c'est dans un état d'esprit confus que le citoyen se retrouve à l'entame des congés estivaux. Entre l'interdiction de sortir à l'étranger et les contraintes qui les limitent dans leurs projets de déplacement d'une wilaya à une autre, beaucoup pensent que l'été 2021 ne sera pas si différent de celui de l'année dernière. Ils considèrent, par ailleurs, que cette situation est tout à fait inacceptable dans le sens où elle marginalise, d'une certaine manière, l'intérêt de la population.
M. Z.