Choix des joueurs, scooting et prérogatives du coach

Avec force détails, tableau et écran à  l'appui, il a décortiqué le jeu des Verts face à  la Tanzanie et mis l'accent sur les lacunes et aspects positifs enregistrés lors de cette rencontre. Avant de se lancer dans ce cours, il est revenu sur les motivations qui ont présidé aux choix des joueurs. Il a insisté, à  juste raison, sur le chapitre, scellé et non négociable, de ses prérogatives et plus particulièrement sur le choix des joueurs. Une fois de plus, il a réitéré son credo : «Il n'y a pas de titulaires indiscutables.» Les places se gagnent et se perdent en fonction du rendement et de la performance. Au fil des semaines, de l'observation et des échanges avec son staff, il a mesuré l'ampleur de la tâche qui l'attend. Le Bosnien a mis à  profit le rendez-vous d'hier avec les journalistes pour réaffirmer son message. J'écoute, je respecte, mais je ne partage avec personne le pouvoir que me confère ma fonction. C'est-à-dire, le choix des joueurs. Il est dans son rôle. Sur ce plan, il a tout à  fait raison. Le meilleur avocat d'un joueur, c'est sa prestation et nulle autre partie, soit-elle faiseuse d'opinion ou de faiseuse de coachs.  L'autre point intéressant abordé par le sélectionneur est celui de l'observation et du suivi des joueurs en championnat national. Il a confirmé l'information publiée par El Watan dans l'édition de lundi 3 octobre 2011 au sujet du joueur du CA Batna, Youcef Benamara, qui lui a tapé dans l'œil à  l'occasion du match USMA-CAB qu'il a scooté en début de saison. Vahid Halilhodzic s'est dit «étonné qu'un joueur qui a des qualités comme celui que j'ai fait supervisé deux fois (sans citer son nom) n'a pas été détecté avant». Coach Vahid, la réponse à  votre interrogation est toute simple. Les staffs sont allergiques au scooting sur place. Ils lui préfèrent de loin le confort douillet d'un fauteuil à  la maison face au petit écran et une tisane sur la table. Les comptes rendus de matches sur les colonnes de la presse remplacent (presque toujours) l'observation sur place.
Voilà pourquoi, Monsieur Halilhodzic, des joueurs de talent passent souvent inaperçus.