Lorsque l'occasion de penser à autre chose, pour rompre avec la morosité ambiante, se présente, personne ne déteste regarder ailleurs.Il y a quelques jours, à l'annonce du décès de l'un des ex-chefs d'Etat français, Valéry Giscard d'Estaing, pour ne pas le nommer, ou VGE, comme aime l'appeler le monde médiatique entre autres, je suis restée clouée face à mon écran télé, intéressée par les multiples hommages rendus, sans grand tapage, à un Président qui venait de s'éteindre, paisiblement, dans son lit. On disait à son propos qu'il avait rendu son dernier souffle parmi les siens, en même temps que l'on déroulait le fil de ses principales réalisations. On faisait sobrement mais avec insistance l'inventaire des réformes, et pas des moindres, entreprises par le personnage et des progrès auxquels ces dernières avaient conduit son pays. En écoutant les témoignages pleuvoir sur les plateaux de télévision, vous vous surprenez à passer en revue les réalisations à imputer aux vôtres de hauts responsables, disparus ou mis, contraints et forcés, à la marge des affaires de la République. Comment ne pas se laisser prendre au jeu de la comparaison quand, même à 91 ans et donc quasiment en fin de vie, certains n'auraient aucun scrupule à remettre le couvert ' C'est là, aussi, que vous ressentez l'espèce d'inertie qui s'est emparée de votre pays à vous. De cette entité dont on n'aime pas admettre qu'elle navigue à vue ou qu'elle souffre d'un mal qui renvoie à l'incapacité de profils peu connectés aux réformes et au progrès. Peu portés sur toute méthode qui empêcherait de siphonner le Trésor public de son contenu.
Il y aura, bien sûr, toujours, la participation de quelques-uns à la guerre de Libération nationale à rappeler dans une oraison funèbre et puis presque plus rien d'autre. Comme si cela avait suffi à les hisser au sommet de l'Etat ou justifiait qu'ils s'y soient incrustés durant un nombre impressionnant d'années.
Bouteflika et tous les vieillards imposés aux postes prestigieux, où ils n'avaient rien d'autre à faire qu'à jouir des privilèges, illustrent, parfaitement, le mal qui ronge l'Algérie depuis des décennies.
M.?B.?
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Posté Le : 08/12/2020
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Malika Boussouf
Source : www.lesoirdalgerie.com