Algérie

Chlef Vers un renouveau du monde rural


La wilaya de Chlef a souffert énormément des affres du terrorisme durant la décennie noire. Dans le monde rural, tout ce qui a été réalisé durant la période 1962 - 1991 a été détruit : écoles, mosquées, ouvrages électriques, ouvrages d'art, centres de santé, etc... Les ruraux, par mesure sécuritaire, ont fuient leurs douars respectifs, certains emportant portes, fenêtres et même les tuiles de leurs habitations. Ils ont érigé des bidonvilles autour des localités à l'image de Chlef, Oued Sly, Boukader, Oued Fodda, Moussadek etc..., vivant dans des conditions extrêmement difficiles. M. Mohamed El-Ghazi a été installé à la tête de la wilaya, le mois d'août 2001. Dès sa prise de fonction, il multiplia les réunions de travail : membres de l'exécutif, élus, presse locale, membres de la société civile. Il effectua plusieurs sorties notamment dans les communes rurales et même les douars situés souvent dans les régions les plus éloignées du territoire de la wilaya. Il écoute tout le monde, note tous les problèmes posés sur son calepin. Une façon de prendre le pouls. Le début de l'exercice, la machine se met en branche : remise en état des ouvrages électriques, octroi de crédits dans les différents plans de développement agricole ainsi que le programme de construction des logements ruraux, amélioration sensible de la situation sécuritaire, réalisation d'écoles primaires, centres de santé, forages pour l'alimentation en eau potable, pistes dont certaines goudronnées, maisons cantonnières pour leur entretien afin de les rendre praticables même pendant la saison hivernale, projets de proximité du développement rural etc... A la faveur de ces différentes actions et d'autres, on assiste à un retour progressif des habitants qui rejoignent leurs douars respectifs. La reprise normale de la vie dans le monde rurale est effective depuis 2006. L'opération éradication de l'habitat précaire démarre en 2004 : plusieurs bidonvilles sont démolis à l'image d'El-Karima (23.09.2004), cités Mokrani Est et ouest, Ghazou dans la commune de Chlef (mai 2006), Haï Salem et Haï Meddahi dans la même commune (2005), Cheraït (Chlef en décembre 2007). Plus d'un millier de familles habitant les bidonvilles cités ci-dessus sont retournées au niveau de leurs douars respectifs, après avoir reçu une aide financière ou ont été relogées dans des conditions décentes, leurs logements dotés de toutes les commodités nécessaires. Le wali maintient les visites de travail et d'inspection accompagné des membres de l'exécutif et des élus. Elles deviennent annuelles et touchent toutes les communes de la wilaya et même certains douars. Il s'entretient avec toutes les franges de la population afin d'écouter leurs préoccupations et fixer les priorités de développement. Il insiste auprès des responsables pour le respect des délais, la qualité des travaux, corrige certaines imperfections afin d'aboutir à un développement intégré et durable du monde rural. Les résultats des efforts soutenus par les autorités locales de la période 2002 à ce jour sont importants. Pou mieux illustrer cela, une comparaison de la période citée ci-dessus avec celle de 1962 à 1999 nous montre que dans pratiquement tous les secteurs, les taux ont connu une hausse dépassant largement les 15 % à l'image du secteur des routes (20 %), l'hydraulique (15 %). Les ruraux ne sont pas restés insensibles à ce développement. Ils l'ont exprimé à la commune de Sendjas, lors d'une visite de travail et d'inspection du wali : «nous souhaitons vivement que le taux de réalisation pour les différents projets soit maintenu». Dès l'année 2004, la wilaya de Chlef connaît un autre type d'exode massif, cette fois, non pas par mesure sécuritaire mais des citoyens venus de douar et localités des wilayate limitrophes, attirés par la dynamique du développement. Un citoyen d'une wilaya limitrophe nous déclara : «Je possède environ six hectares dont deux irriguées. Mes enfants sont obligés de parcourir une longue distance, 3 à 4 kilomètres à pied pour rejoindre l'école et lors des intempéries, ils n'y vont pas. Durant toute l'année scolaire, ils ne vont à l'école que 3 à 4 mois. De plus, il existe un sureffectif des classes...». Les objectifs politiques, économiques et sociaux sont atteints et sont amenés à connaître une amélioration, le développement se poursuit.
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)