Algérie

Chlef : Urbanisme et environnement en dégradation continue



Avant 1980, la ville de Chlef était admirée pour la beauté de son paysage urbain et son environnement naturel adapté aux exigences de son climat extrêmement chaud en été.Il y avait l'oued Cheliff où l'eau coulait à flots régulièrement même durant la période des grandes chaleurs, les vergers agrumicoles qui ceinturaient la ville, les multiples fontaines publiques, les piscines, le légendaire jardin public (actuellement à l'abandon), la forêt dominant le sud de Chlef (envahie par le béton) et les nombreux espaces verts aux quatre coins de la cité.
Cet environnement, favorisé par l'atmosphère culturelle qui y prévalait, était en fait propice pour les sorties en famille et les balades nocturnes. Mais tout cela n'est plus qu'un vieux souvenir. De tous les établissements culturels, sportifs et de loisirs qui existaient à l'époque, il n'en reste aujourd'hui que le cinéma El Djamel (transformé en salle des conférences), le boulodrome et le centre de théâtre, de jeunesse et de sport Larbi Tebessi, construit entre 1955 et 1960 et qui a résisté au séisme de 1980.
Celui-ci dispose aussi d'un théâtre de verdure de 1000 places avec son ancienne piscine, mais qui n'a jamais été utilisé depuis cette catastrophe naturelle. Pourtant, il peut être utilisé pour les activités d'animation en plein air, comme cela était le cas avant les années 80'. Cependant, force est de constater que les activités culturelles et les loisirs ont quasiment disparu au siège de la commune pour plusieurs raisons. Premièrement, on a totalement négligé, voire délaissé, lors de la reconstruction de l'après-séisme, les équipements publics nécessaires comme le marché couvert, les piscines, les espaces verts, les parkings et les espaces de jeux pour enfants. On a plutôt encouragé les constructions à vocation commerciale et administrative sans penser à l'avenir et aux besoins de la population locale en la matière.
En deuxième lieu, la politique d'urbanisation suivie surtout depuis les années 1990 n'a jamais pris en charge les problèmes d'environnement liés à l'urbanisation accélérée et désordonnée, selon des spécialistes en aménagement. Bien au contraire, estiment ces derniers, il y a un décalage énorme entre ce qui est vital pour l'amélioration du cadre de vie et de l'environnement urbain et le travail qui est réalisé depuis sur le terrain.
Il faut se rendre à l'évidence que le «déclin urbain» en ville et à sa périphérie, la dégradation continue du visage urbain, le peu d'aires de jeux réservées aux jeunes et enfants et le manque criant d'équipements publics de première nécessité et d'espaces verts n'ont fait qu'accentuer le sentiment au sein de la population que le défi que s'étaient lancé les bâtisseurs de Chlef après 1980, à savoir «construire une ville belle et moderne» n'est finalement qu'un v?u pieux.
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