C'est par un constat d'impuissance que M.Saïd Boukhobza, chef de service au niveau de la direction de l'Agriculturedresse un bilan guère reluisant, concernant les constructions illicitesd'habitations sur les terres agricoles dans la wilaya de Chlef. En effet, selonce responsable, au cours du premier trimestre de cette année, il a étéenregistré pas moins de 18 infractions à la réglementation, particulièrement àl'arrêté préfectoral n°292 du 20.03.06 qui interdit toute construction sur lesterres agricoles appartenant aux EAC ou EAI. Selon M. Said Boukhobza, 11communes sur les 35 que compte la wilaya de Chlef ont été répertoriées commeétant en infraction avec la réglementation en matière de construction illicitesur les terres agricoles. Le chef de service de la direction de l'Agricultureindiquera que les acquéreurs de ces terrains ne se contentent pas uniquementdes 200 ou 300 m² susceptibles de suffire à la construction de leurshabitations mais encore davantage, en lorgnant sur les terres agricolesavoisinantes, s'accaparant ainsi jusqu'à 1000 m² voire plus. Cependant selon M. Boukhobza, «la loi à cesujet est claire et sans aucune ambiguïté», et d'ajouter, «dès que l'infractionest connue (c'est-à-dire dès le début des travaux de construction sur une terreagricole), nos services avisent par correspondance en premier lieu le wali puisles présidents des APC concernés, le service de l'urbanisme, et enfin lesdomaines». Toutefois, il faut signaler que c'est au président de l'APC de faireexécuter l'ordre de démolition de toute construction illicite sur sa communedans un délai n'excédant pas huit jours à partir de la date de la publicationde la décision de démolition. M. Said Boukhobza notera que ce phénomèned'accaparation de terres agricoles s'accentue depuis un certain temps, résultantde l'indifférence et du laisser-aller, voire de la complaisance affichée parcertains maires pour l'application de la loi. A ce sujet, il est important denoter que plusieurs arrêtés de décisions de démolition concernant lesconstructions illicites végétèrent dans les tiroirs de bureaux de ces mêmesresponsables. Par ailleurs, lors d'une récente tournée effectuée à traverscertaines communes, M. Med El-Ghazi, wali de la wilaya de Chlef, a mis en gardeaussi bien les maires des communes que les exploitants des EAC/EAI qui bradentles terres agricoles sachant que ces dernières demeurent encore la priorité del'Etat, n'excluant pas en revanche à recourir à la justice pour faire respecterla loi».
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Posté Le : 27/03/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : B Otsmane
Source : www.lequotidien-oran.com