Le président de l’association des producteurs de tomate industrielle, Benyamina Mohamed, dénonce la désorganisation de cette opération et impute la responsabilité à la direction des services agricoles de la wilaya.
Il réclame l’envoi d’une commission d’enquête, estimant que cette situation aurait pu être évitée si le premier responsable des services agricoles avait daigné prendre en considération leurs multiples alertes.
«Je l’ai informé le 26 juin dernier pour qu’il intervienne en urgence afin de lancer la campagne de transformation un peu plus tôt. Or, celle-ci n’a démarré que le 13 juillet à Chlef, car la nouvelle unité de transformation, ‘‘La Telloise,’’ est en période de rodage et a connu du retard en matière de raccordement à l’énergie électrique».
«Là aussi le DSA était informé et rien n’a été fait pour débloquer la situation à temps», affirme-t-il.
La surface cultivée, cette année, dépasse les 2.000 hectares, ce qui a donné lieu à une abondante production, conformément aux prévisions de la corporation et aux données présentées aux services concernés.
«Tout le monde savait que la récolte de 2017 allait être importante à la faveur des campagnes de sensibilisation initiées par notre association au profit des fellahs concernés et de l’introduction par ces derniers du système d’irrigation goutte-à-goutte. Malheureusement, nous avons subi de grosses pertes des récoltes qui résultent de dysfonctionnements graves du circuit de réception et de transformation des produits et de la mauvaise coordination entre les structures et partenaires concernés», dénonce encore le président de l’association des producteurs de tomate industrielle.
Les grands perdants de cet énorme gâchis sont les fellahs et l’agriculture, puisque, selon notre interlocuteur, «40% seulement des producteurs ont pu ‘‘placer’’, non sans difficultés, leur marchandise dans les trois unités de transformation de Chlef et de Blida, le reste a dû, la mort dans l’âme, abandonner sa récolte sur les champs».
En l’absence de réaction officielle face à ce «désastre», c’est le désarroi total au sein de la corporation, qui a l’impression d’être délaissée sans aucune assistance des pouvoirs publics. La corporation réclame une indemnisation en faveur des victimes de cette catastrophe, en particulier les producteurs aux moyens limités.
Photo: Les producteurs de tomates dans le désarroi
Ahmed Yechkour
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Posté Le : 25/07/2017
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Photographié par : Photo: El Watan ; texte: Ahmed Yechkour
Source : elwatan.com du dimanche 23 juillet 2017