La SRPV met l'accent sur la nécessité de procéder, dans les plus brefs délais, à un traitement fongique en mesure de freiner toute contamination ou départ d'épidémie dont les conséquences pourraient être désastreuses.La Station régionale de la protection des végétaux (SRPV) de la wilaya de Chlef, vient de lancer un appel aux agriculteurs pour le traitement immédiat des foyers infestés par la maladie la rouille jaune qui a touché une vingtaine de parcelles réservées au blé dur et blé tendre. La SRPV met l'accent sur la nécessité de procéder dans les plus brefs délais, à un traitement fongique en mesure de freiner toute contamination ou départ d'épidémie dont les conséquences pourraient être désastreuses. Le mot n'est pas trop fort, souligne un technicien en la matière, affirmant que ces maladies sont susceptibles, si elles ne sont pas traitées dans les délais, de causer aux variétés les plus sensibles des pertes considérables. Le rendement pourrait ainsi diminuer dans une proportion avoisinant les 60% dans le meilleur des cas avec un grain de blé de très mauvaise qualité.
«Les pluies enregistrées dans la région ont été fatales sur les cultures et font craindre la recrudescence des maladies déjà signalées», s'alarme la SRPV. Les différentes formes de maladies cryptogamiques représentent environ 90 % des maladies des végétaux. Les conditions climatiques semblent jouer un mauvais tour. La direction des services agricoles prévient que les conditions climatiques actuelles «peuvent être propices au développement et à la propagation rapide des foyers de ces maladies cryptogamiques pouvant endommager les cultures». Les céréaliculteurs sont invités à «redoubler de vigilance et de pulvériser les cultures avec des produits phytosanitaires». Il faut donc pulvériser vite et intensément les cultures avec des pesticides. Mais dans certaines régions, les cultivateurs se plaignent des pénuries récurrentes qui affectent les produits phytosanitaires, utilisés au printemps, période obligatoire des traitements. A vrai dire, cette période printanière a toujours été une période à risque, explique le même technicien de la SRPV.
Selon un spécialiste, «la septoriose des feuilles (Mycosphaerella graminicola) et la tache auréolée (Pyrenophora tritici-repentis) touchent 80 % des champs de céréales. Quant aux orges, la strie foliaire et la rayure réticulée demeurent les maladies les plus fréquentes, en dépit du traitement des semences. Enfin, ce spécialiste conseille «l'utilisation de semences préalablement traitées et l'alternance des produits fongicides afin d'éviter le phénomène d'accoutumance chez la plante». «La rouille est parmi les maladies les plus redoutables pour les céréales pouvant causer des dégâts considérables au même titre que le ver blanc des céréales, le Geotrogus deserticola, l'espèce la plus répandue en Algérie», explique encore notre spécialiste qui précise que «les attaques sont reconnues par la présence de larges taches noirâtres qui peuvent s'élargir et s'étendre en cas d'absence de traitement». Signalons que, la rouille jaune est la maladie la plus nuisible lorsqu'elle est détectée tardivement, car la lutte est plus difficile et les dégâts peuvent alors être très élevés.
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Posté Le : 26/03/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : A Ali
Source : www.letempsdz.com