Chlef: Les boucheries à ciel ouvert à l'index

Au niveau de l'ensemble des marchés hebdomadaires de la wilaya de Chlef, l'abattage des ovins et caprins s'effectue en l'absence totale des services vétérinaires. Il faut souligner que les prix de la viande affichés au niveau des boucheries dans certaines grandes agglomérations de la wilaya font que de nombreux chefs de famille se rabattent sur ces espaces non contrôlés pour s'approvisionner en viande ovine ou caprine et des abats à des prix plus ou moins abordables. A titre d'exemple l'agneau est cédé entre 950 et 1100 dinars le kilo alors qu'au niveau des boucheries le consommateur doit débourser pas moins de 1400 dinars. Une différence non négligeable qui fait que les citoyens préfèrent faire leurs emplettes au niveau de ces marchés à l'image de ceux d'Ouled Farès, Abou El Hassan, Zéboudja ou Boukadir. Mais vu les conditions d'abattage des bêtes, une question légitime se pose : l'absence d'un contrôle sanitaire de la viande proposée au niveau des ces marchés ne présente-t-elle pas un risque sur la santé du consommateur ' La réponse du chef inspecteur vétérinaire de la direction des services agricoles, M. Bendriat, ne souffre d'aucune ambiguïté : « les exigences vétérinaires et sanitaires de l'examen de pré-abattage des animaux et de leurs abats sont obligatoires. L'objectif du contrôle des viandes consiste à identifier les altérations qui pourraient mettre en danger la santé humaine ou qui donnent un aspect répugnant à la viande, et à éviter la transmission de maladies ainsi que des souillures de la viande. C'est pourquoi la législation définit les parties de la carcasse à contrôler, comment procéder au contrôle, notamment des organes internes sensibles ». Toutefois, malgré cette menace qui pèse sur la santé des citoyens quant à la consommation de cette viande provenant de l'abattage de bêtes dans des conditions de salubrité absolue, des citoyens font fi des recommandations des services vétérinaires à s'abstenir d'acheter cette viande et continuent donc à s'approvisionner régulièrement dans ces marchés hebdomadaires. Un chef de famille rencontré au niveau du souk d'Abou El Hassan nous dira : «il ne faut pas se fier aux rumeurs. Il n'y aucune crainte à consommer cette viande. Certains bouchers saisissent l'aubaine pour acheter la viande à des prix très bas au niveau des souks pour la revendre au prix du marché plus chère».