Algérie

Chlef : Le climat d?investissement est délétère


Les investissements privés dans différents domaines sont loin de connaître l?amorce attendue, malgré les sommes faramineuses accordées par l?Etat au développement local. Une douzaine de projets seulement ont pu voir le jour dans les secteurs des matériaux de construction, de l?agroalimentaire et de la santé. Rares sont ceux qui ont pu bénéficier de terrains dans le cadre des dispositifs de soutien à l?investissement privé. Toutes ces opérations, faut-il le souligner, avaient été lancées il y a plusieurs années de cela dans une conjoncture particulièrement difficile. Depuis, c?est plutôt la « sécheresse » qui caractérise ce dossier dont les retombées positives sur la vie socioéconomique locale ne sont, pourtant, plus à démontrer. Certes, les pouvoirs publics n?ont pas les prérogatives de financer directement des projets, mais ils ont le devoir et l?obligation de les accompagner par des mesures incitatives, dont l?assainissement de leur environnement immédiat, l?affectation de terrains d?assiette et l?allégement des formalités administratives et financières. Mis à part la zone industrielle située à 7 km à l?ouest de Chlef, il n?existe pas, par exemple, de lieux préalablement choisis et aménagés pour recevoir des projets qui font cruellement défaut au chef-lieu de wilaya notamment, tels les hôtels, les parkings et les marchés commerciaux. Contraintes insurmontables Les investisseurs intéressés ont beau réclamer l?aide des autorités dans ce sens, ils ont fini par abandonner leurs démarches en se rabattant sur d?autres wilayas où les conditions sont, nous dit-on, plus favorables dans ce domaine. Pendant ce temps, certaines gens n?hésitent pas à proposer aux investisseurs intéressés des terrains acquis on ne sait comment et à des prix qui dépassent l?entendement. Il est vrai que beaucoup d?espaces attribués dans le cadre du CALPI n?ont pas servi aux projets initialement prévus et font l?objet de spéculation, comme c?est le cas dans la zone « différée » que les responsables en place, dès 1994, avaient réservée pour la promotion immobilière et des équipements publics dans les domaines de l?hôtellerie et de la santé. Alors que des espaces relevant du domaine public sont laissés à l?abandon, notamment au chef-lieu de wilaya, des projets publics sont carrément implantés sur des terrains « arrachés » au domaine forestier et à l?agriculture. Au rythme où vont les choses, il n?est pas exclu que tous les points verts existants soient sacrifiés pour cet usage, dans l?indifférence générale.
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