? Après avoir enregistré, l'année passée, une production estimée à plus de 600.000 quintaux de tomate, sur une superficie cultivée estimée à plus 2.000 ha, la présente récolte s'annonce moins prometteuse du fait que seulement la moitié soit 1.000 ha ont été réservés à ce fruit-légume apprécié et surtout utilisé à toutes les sauces. Selon nos informations, environ 60% de la production de la tomate industrielle a été déjà récoltée et acheminée vers l'unique unité de transformation de la wilaya implantée à Chlef, le reste a été écoulé au marché de gros des fruits et légumes de la ville de Chlef pour être revendu ensuite directement aux consommateurs. Il faut souligner que la culture de la tomate industrielle, à Chlef, qui est essentiellement, concentrée dans les régions d'Ouled Ben Abdelkader, Ouled Fares, El Karimia et Oued Fodda, a connu en 2017, un épisode difficile au cours duquel des quantités énormes de tomates pourries, ont été jetées dans les oueds ou dans les décharges publiques, faute d'unités de transformation qui devaient prendre cette production record. On garde en mémoire ces dizaines de camions chargés de tomate devant l'unité de transformation, attendant un hypothétique feu vert pour décharger leur production, mais en vain. Les conséquences des pertes occasionnées aux producteurs ne se sont pas faites attendre car cette année la moitié des agriculteurs ont préféré investir dans la pastèque et le melon, deux fruits qui s'écoulent, facilement, en cette période de canicule.Toutefois, il faut dire que les services de la wilaya ont été sensibles aux cris de détresse des producteurs de la tomate en les rassurant que leur production sera dorénavant achetée par l'unité de transformation qui d'ailleurs s'est renforcée d'une deuxième chaîne de production, permettant ainsi la transformation de 1.300 tonnes de tomates par jour supplémentaires. Mais, apparemment, les pertes occasionnées au cours de la précédente récolte ont découragé les producteurs de tomate industrielle à investir dans ce créneau du moins, pour cette année. Selon une source de wilaya, « on travaille d'arrache-pied pour regagner la confiance des agriculteurs pour qu'ils puissent continuer à cultiver la tomate». A noter, enfin, qu'une rencontre régionale s'est tenue récemment, entre la DSA et tous les professionnels de la filière, afin d'examiner les contraintes entravant son développement et sa promotion, tout en présentant des solutions à l'excédant de production réalisé dans la filière et la manière d'éviter sa perte.
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Posté Le : 14/08/2018
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Bencherki Otsmane
Source : www.lequotidien-oran.com