Il n’y a qu’une seule piscine opérationnelle au chef-lieu de wilaya et deux autres à Boukadir et Oued Fodda, de même qu’il n’existe que très peu d’espaces verts ou de lieux d’accueil des familles pour des balades nocturnes.
En ces journées caniculaires de juillet, où la température devient étouffante dès 9 h du matin, les gens vaquent normalement à leurs occupations, les rues sont bondées de véhicules et de piétons et la plupart des cafés sont occupés par les consommateurs. Les citadins semblent accepter leur sort en se résignant à la loi de la nature, même si les températures sont relativement identiques à celles du sud du pays.
Jadis, l’oued Cheliff coulait en permanence l’été
«Nous ne sommes pas tout à fait d’accord avec les services de la météo qui annoncent plutôt des températures inférieures aux maximales enregistrées constamment à Chlef durant l’été. Pourquoi on nous cache la vérité ?» S’interrogent des habitants.
Dans l’après-midi, si les trottoirs sont peu fréquentés, le trafic routier reste dense en zone urbaine, ainsi que sur le tronçon de la RN4 (Alger-Oran), qui traverse la ville. Les administrations et autres services publics fonctionnent normalement, tandis que la gare routière et les stations de taxis ne désemplissent pas.
En revanche, dans les foyers, la consommation d’énergie bat tous les records, mettant à rude épreuve le réseau de distribution. Heureusement, l’offre en électricité s’est nettement améliorée avec la réalisation de plus de 700 nouveaux postes de transformation. Il en est de même pour l’eau potable grâce aux transferts des eaux de la station de dessalement de Ténès.
Pourtant, de l’avis de nombreux habitants parmi les plus âgés, le climat n’a jamais été aussi chaud avant les années 80, car l’environnement n’était pas perturbé par les dégradations causées par l’homme et les variations climatiques.
«A l’époque, il y avait une chaîne verte autour de la ville, l’oued Cheliff coulait en permanence l’été et la pollution de l’air était presque inexistante. Même le modèle de construction des habitations était adapté aux spécificités climatiques de la région», se rappellent nos interlocuteurs avec nostalgie.
Photo: Chlef est considérée comme la ville la plus chaude du nord du pays, la température y dépasse souvent les 40°C en été. Un phénomène auquel les habitants ont appris à s’habituer, et ce, en dépit du manque criant de structures de divertissement de plein air, comme les piscines et les jardins publics.
Ahmed Yechkour
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Posté Le : 26/07/2016
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Photographié par : Photo: El Watan ; texte: Ahmed Yechkour
Source : elwatan.com du mardi 26 juillet 2016