La faculté de droit et des scien ces
juridiques de l'université Hassiba Benbouali est complètement paralysée par une
grève qui a débuté le 13 mars dernier et se poursuit à ce jour. Un étudiant
nous déclara à propos de ce mouvement de grève: «Je suis étudiant en quatrième
année de droit. Je tiens tout d'abord à préciser que cette grève n'a été
initiée par aucune organisation estudiantine. C'est suite à une large
concertation entre les étudiants que la décision a été prise de déclencher
cette grève pour dénoncer la situation qui prévaut au niveau de notre faculté
depuis des années. Certains d'entre nous ont été atteints dans leur dignité. La
grève a débuté le 13 mars et se poursuivra tant que notre voix n'a pas été
entendue. Depuis le premier jour, le taux d'adhésion est de 100%. Le 12 du mois
courant nous étions 250 étudiants à organiser un sit-in devant le rectorat. Le
lendemain, le recteur a reçu une délégation composée de 17 étudiants».
Un autre étudiant enchaîna: «Je suis
étudiant en deuxième année de droit. J'ai fait partie de la délégation qui a
été reçue par le recteur. L'entretien a duré environ trente minutes. Il nous a
signifié qu'il faut reprendre les cours. Des menaces ont été proférées à notre
encontre». Et de poursuivre: «Après une concertation entre étudiants,
l'entretien avec le recteur n'a recueilli aucune satisfaction. Nous avons
décidé à l'unanimité d'organiser l'après-midi du même jour, soit le 13 avril,
un rassemblement. Une délégation composée de quatre étudiants a été reçue par
le chef de cabinet du wali. Permettez-moi de souligner l'accueil chaleureux que
nous a réservé ce dernier dans son bureau. Mes camarades et moi, nous avons été
très touchés par ce geste. Nous avons eu un bref entretien. Nous lui avons
remis notre communiqué où sont mentionnées les revendications au nombre de
dix-neuf. Il nous a promis de les transmettre à qui de droit et dès que nous
aurons une réponse, nous vous tiendrons informés».
Tout le groupe d'étudiants avec lequel nous
avons eu un entretien ce lundi signe et persiste: «La reprise des cours est
conditionnée par le départ du doyen. Nous réitérons la demande d'une commission
d'enquête du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche
scientifique pour apporter toute la lumière sur la situation qui prévaut…».
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Posté Le : 21/04/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Abbad Miloud
Source : www.lequotidien-oran.com