Chlef La faculté de droit paralysée par une grève

La faculté de droit et des sciences juridiquesde l'université Hassiba Benbouali est paralysée par une grève, qui a débutédepuis le 29 avril et se poursuit à ce jour. Les étudiants ont adressé unecorrespondance au ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherchescientifique, en date du 10 mai, dans laquelle ils expliquent les principauxmotifs de cette grève. Dans cette correspondance, sont mentionnées lesrevendications au nombre de treize. «Le départ du doyen de la facult黫annulation de toutes les décisions de l'actuel doyen de la faculté, «comblerle déficit en enseignants aussi bien pour ceux chargés des cours que ceux destravaux dirigés», «la correction des copies des examens des travaux dirigésdoit être une tâche relevant exclusivement de l'enseignant chargé du groupeconcerné, en d'autres termes, chaque enseignant doit corriger les copies de songroupe. L'enseignant chargé du cours ne doit pas modifier la note. Dans cettecorrespondance, nous pouvons lire encore : «association des délégués desétudiants pour toute nature de décision concernant les étudiants. Dans le cascontraire, toute décision prise, sans consulter les délégués doit êtreconsidérée comme nulle», «annulation de toute décision et orientation visant àexercer une pression sur les enseignants pour l'évaluation des étudiantssurtout la décision prise concernant la notation à savoir, la plus forte notedoit être 12/20", «maintien de la durée d'examen en vigueur à savoir 1heure 30 minutes», etc... Lesétudiants précisent dans leur correspondance, dans le cas où les revendicationsne sont pas satisfaites, le mouvement de grève illimitée sera poursuivie, lesexamens du deuxième semestre seront boycottés. Ils demandent une commissiond'enquête du ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherchescientifique. Cejeudi à ladite faculté, nous avons rencontré un groupe d'étudiants qui nous ontapportés les précisions suivantes : «il y a environ une dizaine de jours, lesétudiants de troisième année ont entamé une grève, une semaine après, lesétudiants de première et deuxième année ont rejoint le mouvement de grève, lemardi passé les étudiants de quatrième année observent également la grève, cequi porte le nombre total d'étudiants à environ 4 000. Dans la même journée dumardi, les enseignants permanents ont affiché un communiqué dans lequel ilsannoncent qu'ils sont en grève. Ce communiqué, précise une jeune étudiante, estsigné par 18 enseignants sur les 26 permanents que compte la faculté.