Chlef La condition féminine en question

L'amphithéâtre A du pôle universitaire de Ouled Farès (Chlef) a abrité, ce lundi, une journée d'étude ayant pour thème «La femme intellectuelle dans la littérature algérienne et d'expression française des années 1990". Elle a été organisée par le département de français relevant de l'université Hassiba Benbouali de Chlef. Trois communications : «La femme intellectuelle personnage», «Les voix féminines dans la narration», «Le sort des protagonistes féminins en fin d'intrigue» ont été animées respectivement par le docteur ès Lettres Guetarni Mohamed, Mlle Aït Mokhtar Hafida et Mme Riag Bouguebina Fouzia, tous les trois, enseignants à l'université Hassiba Benbouali de Chlef. Elles ont été suivies d'un fructueux débat entre les orateurs, les enseignants et étudiants présents. Le combat que mène la femme pour être reconnue en tant qu'entité humaine à part entière a été mis en exergue. Elle lutte contre les pratiques rétrogrades qui sont ancrées dans la société et sont une source des maux de la femme. Elle mène ce combat en solitude c'est-à-dire sans la présence de l'homme à ses côtés. Dans ce sens, le docteur ès Lettres Guetarni affirme «le combat solitaire qu'elle mène reste aléatoire s'il n'est pas solidaire avec l'homme en vue d'une promotion sociale salutaire». Pour mieux faire entendre sa voix et mettre fin d'une manière progressive à la marginalisation dont elle est victime, plusieurs femmes ont choisi la voie de l'écriture pour dénoncer leur exclusion. Les deux enseignants ont cité dans leurs communications des femmes intellectuelles qui, en écrivant, ont dénoncé leur emprisonnement et leur exclusion. Dans ce sens, Mme Riag Bouguebina précisa : «Ecrire, pour exister, pour se faire voir, n'est-ce pas là l'idéal rêvé de toute intellectuelle algérienne». Il est à signaler que c'est le premier séminaire organisé par le département de français, M. Kassoul, chef du département nous déclara : «nous allons tirer tous les enseignements nécessaires afin de garantir davantage de succès pour d'autres séminaires nationaux voire internationaux».