Chlef: L'immigration clandestine en débat à l'université

Les travaux du deuxième forum sur le phénomène de l'immigration illégale ou clandestine et ses répercussions politiques, économiques et sociales tant sur le plan national que mondial ont pris fin jeudi à la faculté de droit et des sciences politiques de l'université Hassiba Ben Bouali de Chlef. Pendant deux jours, une vingtaine de docteurs et chercheurs venus de différentes universités du pays ont débattu de ce phénomène spécifique aux pays du tiers monde. Au cours de cette rencontre, les intervenants ont tenté de répondre à cette problématique en abordant la question sous toutes ses formes. Les participants seront unanimes à reconnaître que l'immigration clandestine est un phénomène qui constitue, néanmoins, un blocage pour le développement des pays pauvres, car motivé par le sous emploi des jeunes de ces pays et la résolution de ce problème est tributaire de la création des postes de travail par le biais des investissements d'où, indiquent-ils, la responsabilité des grandes puissances de l'économie mondiale d'Å“uvrer en faveur d'une industrie lourde dans les pays africains qui fournissent cette immigration, afin de stabiliser les citoyens et en l'occurrence éviter l'envahissement de l'Occident par ces sans-emploi. L'un des orateurs dira en substance que «les pays dits industrialisés, ceux qui détiennent les économies et les finances du monde sont tous conscients de la gravité du phénomène pour le devenir de la planète dont la population mondiale, surtout des pays sous-développés, ne fait que croître d'année en année. Ces puissances, qui absorbent en fait toutes les ressources, toutes les énergies et mêmes toutes les compétences de ces pays démunis, sont à l'origine de ces problèmes sociaux, car ils les ont longtemps colonisés, ce qui fait d'eux des pays aliénés et les condamne à rester pauvres, et à la merci de ces quelques pays riches, qui ne dépassent pas le chiffre sept».Toutefois, la responsabilité des gouvernants des Etats qui fournissent à l'Europe cette main-d'oeuvre est engagée dans la mesure où les pouvoirs publics doivent créer les conditions nécessaires pour une réelle prise en charge des jeunes chômeurs, car, estiment les participants, sans l'adoption de cette stratégie, l'immigration clandestine ne sera jamais stoppée dans le monde entier, car il est normal et légitime qu'un» affamé «du Maghreb ou de l'Afrique noire s'enrage et cherche à aller là où un morceau de pain lui est offert, et son unique rêve est d'aller bien entendu vers l'Occident.