Algérie

CHLEF: Journée de sensibilisation sur «El Harga»



Dans le but de freiner le phénomène de l'émigration clandestine (appelée communément la «harga») qui a pris des proportions inquiétantes dans notre société, la direction du complexe sportif de hay Essalem de Chlef en collaboration avec l'association des activités des jeunes, a organisé, avant hier samedi, au centre de colonie de vacance de Oued El-Guessab à 10 km ouest de Ténès, une journée d'information et de sensibilisation sur le phénomène de l'immigration clandestine.Des représentants de la société civile ont pris part à cette rencontre riche en débats et interventions. Ils ont débattu les raisons qui poussent les jeunes à fuir vers l'inconnu et les répercussions de ce phénomène sur la jeunesse et la société algérienne.
Pour Mohamed Gharbi, directeur du complexe sportif de hay Essalem de Chlef : «nous avons constaté que le phénomène de la harga a pris des proportions alarmantes, notamment depuis le mois d'août dernier jusqu'au mois de décembre en cours. Pour l'instant nous ne savons pas s'il y a des gens derrière tout ça qui veulent détruire nos jeunes, c'est vraiment étrange à la société algérienne, ce qui nous a poussé de facto à organiser cette journée sous le slogan : «réfléchis bien, avant que tu détruises ta vie». Les présents ont estimé qu'il est urgent que la société civile algérienne se mobilise pour sensibiliser les jeunes contre le danger de ce phénomène, et le combattre en dissuadant ces milliers de jeunes tentés par l'aventure de la «harga» suicidaire à bien des égards.
Dans la wilaya de Chlef, les jeunes en partance pour les côtes ibériques, à bord d'embarcations de fortune, prennent le large, le plus souvent, à partir d'El-Guelta à l'extrême ouest du littoral Chélifien ou de Mostaganem. Ces derniers temps, les gardes côtes ont renforcé le contrôle maritime entre Mostaganem et Chlef, les jeunes ont choisi les plages de la wilaya d'Oran pour prendre le large, selon un adolescent de hay El-Houria qui a été intercepté et secouru au large. Des rescapés disent ne plus recommencer l'aventure.
Des femmes ayant eu des enfants disparus ou repêchés en mer sans vie, racontent qu'elles vivent dans la tourmente, endeuillées, avec chaque jour et chaque nuit des pleurs. Ainsi, des jeunes inconscients plongent leurs familles se portant volontaires à la harga en risquant leur vie.
Il y a eu même des femmes, des enfants et des mineurs interceptés par les Gardes-côtes algériennes parmi des harragas en mer. Cet état de fait est interdit par notre religion : «Ne vous exposez pas aux périls» (Coran).
Il convient d'indiquer qu'il y a des passeurs organisés, ce qui a été démontré par l'arrestation de certains d'entre eux par les services de sécurité.


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