Algérie

Chlef : Comment résorber le commerce informel '



La résorption du commerce informel figure parmi les grands dossiers économiques sur lesquels devraient se pencher les futurs dirigeants politiques du pays», a indiqué l'expert et ancien ministre des finances, Abderrahmane Benkhalfa, lors d'une journée d'études sous le thème «Le commerce informel et ses effets sur l'économie nationale», organisée, jeudi à l'hôtel Mirador Palace de Chlef, par l'Union générale des commerçants et artisans (UGCA) de la wilaya, en collaboration avec l'entreprise de promotion immobilière Saâdadou et la direction du commerce. Il a réfuté le mot «commerce illégal» préférant l'appeler «commerce informel non structuré, tant celui-ci fait partie du paysage économique local et national».C'est un phénomène en progression qui nécessite, d'après Benkhalfa, «un traitement approprié sur la base d'une approche rationnelle, réaliste et intégrée. Cela passe par une inclusion économique de ses acteurs, seule à même de résoudre ce grand point noir». Il a cité l'exemple de l'Iran, qui était un grand bazar, mais qui a fini par insérer tous les commerçants informels dans le circuit économique légal. Il a scindé ces derniers en deux catégories : le petit et le grand commerce.
Pour le premier cas, la solution relève, d'après lui, de la compétence des autorités locales, qui doivent non seulement garantir des espaces salubres et fonctionnels pour les petits commerçants, mais, aussi, les accompagner par des mesures d'appui sur les plans fiscal et financier, afin de les inclure dans le circuit économique légal. Pour ce qui est des grands réseaux informels intervenant dans la grande distribution et les services, l'ancien ministre des Finances a préconisé une véritable politique d'Etat permanente avec des objectifs à moyen terme.
Celle-ci doit être axée sur un certain nombre de mesures organisationnelles et incitatives, visant à normaliser l'intervention de ces commerçants dans leurs secteurs économiques respectifs. «Pendant que j'étais ministre des Finances, nous avions instauré le bon de transaction pour le commerce de gros pour une question de traçabilité et de maîtrise des prix, mais cela n'a pas été appliqué pour des raisons que j'ignore», a révélé l'intervenant.
Les résultats des recherches effectuées par le Centre de recherches en économie appliquée pour le développement (CREAD) sur ce phénomène et les actions engagées par le ministère du Commerce pour en limiter les conséquences ont fait l'objet également d'interventions de l'ancien directeur général du contrôle économique et de la répression des fraudes auprès de ce département et d'une experte du CREAD.


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