Algérie

Chlef: Colère des étudiants en sciences politiques



Ce mercredi, environ 250 étudiants en sciences politiques,ont observé un sit-in devant le rectorat de l'université Hassiba Benbouali à Bocca Sahnoun. Nous avons interrogé une étudiante qui nous a déclaré : «Je suis étudiante en troisième année sciences politiques. Nous constituons la première promotion. Depuis la première année, des promesses nous ont été faites que le passage jusqu'au doctorat se fera sans concours exceptionnellement pour la première promotion.

 Cette année, nous avons été désagréablement surpris en apprenant qu'il n'y aura pas de master pour l'année universitaire prochaine.

 Nous avons préféré la voie du dialogue et de la concertation. Nous nous sommes entretenus avec le chef de département, le doyen de la faculté mais nous n'avons trouvé aucune issue à notre problème. Leur réponse était il y aura le master mais pas pour l'année prochaine. Nous avons alors décidé d'un arrêt des cours depuis lundi passé. Cet arrêt concerne les étudiants de première, deuxième et troisième année.

 La pétition a été signée par plus de 400 étudiants. Aujourd'hui, nous observons un sit-in devant le rectorat pour faire entendre notre voix. Nous avons décidé de l'arrêt des cours jusqu'à la satisfaction de notre revendication».

 Nous avons interrogé le recteur de l'université pour de plus amples éclaircissements il nous a déclaré : «le nouveau système d'enseignement supérieur licence - master - doctorat (LMD), nécessite un certain nombre de conditions à mettre en oeuvre. La licence nécessite des conventions avec le secteur économique, un encadrement compétent et nettement suffisant et une infrastructure, lorsque ces conditions seront réunies, nous pouvons assurer l'enseignement pour une licence.

 Pour le master, il y a le rajout d'autres conditions comme par exemple le laboratoire de recherche. Il peut y avoir des équipes de recherches indépendantes du laboratoire qui fonctionnent dans les projets de commissions nationales d'évaluation et programmation de la recherche scientifique (C.N.E.P.R.U.) ou dans d'autres programmes nationaux. Pour l'encadrement, il doit être d'un rang magistral et en nombre suffisant.

 En ce qui concerne la procédure, seul l'enseignant ou le groupe d'enseignants sont habilités à proposer un projet de formation L.M.D. et non l'administration. Ce projet doit comporter l'intitulé, l'option, le volume horaire et les crédits alloués à chaque unité de formation. Le projet sera présenté à la coordination LMD au niveau du vice-recteur chargé de la pédagogie. Ce dernier veille sur la forme et le fond de la proposition pour éventuellement réorienter ou émettre des réserves visant une amélioration du projet.

 Les dossiers sont ensuite soumis à l'avis du recteur après l'approbation des conseils scientifiques et doyens de facultés avant d'être transmis au siège de la conférence régionale centre. L'autre étape est la tenue d'une réunion des experts en qualité qui auront à juger de la conformité, la régularité et le fond de la formation. Ils émettent leur avis ou des réserves à lever. Les dossiers retournent à l'établissement plus précisément au niveau de la coordination L.M.D. qui avisera les facultés concernées et les enseignants responsables des offres de formation afin de lever d'éventuelles réserves émises. Puis les dossiers sont transmis par la C.R.C. au ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (services concernés). Une réunion commune regroupant les services du ministère et la commission nationale d'habilitation (C.N.H.) qui auront à émettre leurs avis ou des réserves que les établissements universitaires devront obligatoirement lever. Quand l'offre reçoit un avis favorable, elle est retenue par la C.N.H. et la décision finale est approuvée par monsieur le ministre de l'Enseignement supérieur.

 Maintenant, en ce qui concerne nos étudiants en troisième années sciences politiques, ils doivent terminer leur formation de licence cette année (juin 2010). Les universités nationales sont ouvertes pour les accueillir. La mobilité des étudiants à l'échelle nationale est permise. Au niveau de notre université nous avons accueilli cette année des étudiants en sciences économiques, sciences commerciales, génie civil, biologie, agronomie vers d'autres universités pour parachever leur formation en master.

 D'autres filières à l'image des mathématiques, physique, chimie, informatique sont dans la même situation que celle des sciences politiques. Ils ont terminé la formation de la licence et sont partis vers d'autres universités pour préparer le master.

 J'ai reçu ce mercredi une délégation des représentants des étudiants de troisième année en sciences politiques. Je leur ai expliqué les tenants et aboutissants de cette nature de formation. Certains ont bien compris.




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