Chlef (Algérie) - L’eau du barrage de Sidi Yacoub pour l’irrigation agricole

Le déficit pluviométrique est tel qu’un quota d’irrigation d’urgence de 2 millions de mètres cubes a été dégagé vendredi 2 avril à partir du barrage de Sidi Yacoub pour sauver les céréales et la tomate industrielle à l’ouest de la wilaya de Chlef.

L’allocation de cette quantité a été décidée lors de la visite du ministre de l’agriculture, jeudi, dans la région.

Ce dernier a été interpellé par des fellahs sur le manque d’eau persistant pour irriguer leurs parcelles de terre dédiée à la céréaliculture et à la culture de la tomate industrielle du fait du déficit pluviométrique inquiétant qu’accuse la wilaya.

Il faut signaler que la décision d’octroi des quotas d’irrigation à partir des barrages est centralisée au niveau du ministère des Ressources en eau.

Il n’empêche qu’une réunion d’urgence a été tenue vendredi matin à Chlef, au lendemain de la visite ministérielle, pour débloquer un quota de 2 millions de mètres cubes afin de parer au plus urgent.

Les lâchers d’eau ont été aussitôt opérés au profit des producteurs de tomate industrielle et de céréales situés en aval de cet ouvrage.

Selon nos informations, les précipitations n’ont pas dépassé 144 mm en décembre et janvier derniers à Chlef alors que les pluies étaient quasi-nulles pendant les autres mois, précise-t-on.

Du coup, nombre de céréaliers, dont les champs ont été impactés par les faibles précipitations, ont dû transformer leurs cultures en fourrage dans les zones dépourvues de moyens d’irrigation d’appoint, telles que Sendjas, Medjadja, Abou El Hassen…

Les services agricoles, apprend-on, s’étaient fixés un objectif d’irrigation de 5.200 hectares par aspersion à partir de lâchers d’eau des barrages et de puits individuels. Si ce dernier moyen d’irrigation est largement utilisé par les céréaliers, il n’en reste pas moins qu’une part d’entre eux n’a pas accès à l’eau d’irrigation d’appoint pour les motifs cités ci-dessus.




Photo: Barrage de Sidi Yacoub ajoutée par Akar Qacentina pour illustration de l'article

Ahmed Yechkour