Algérie

Chlef, Aïn Defla et Tipasa Les jeunes s'expriment



Chlef, Aïn Defla et Tipasa
                                    Les jeunes s'expriment
Opportunité - Invités par le Cnes à prendre part aux travaux de concertation sur le développement local, les représentants du mouvement associatif et de la société civile de Chlef, de Aïn Defla et de Tipasa ont tous appelé à une véritable prise en charge de leurs nombreuses préoccupations.
Au nombre de plus de 80 intervenants, ces derniers ont exprimé, ensemble, au président du Cnes, Mohamed-Seghir Babès, leur ras-le-bol par rapport à ce qu'ils endurent depuis longtemps. «Nous vivons continuellement et depuis fort longtemps le spectre de la misère, de la pauvreté, de la hogra et de l'injustice à tous les niveaux. Nous comptons beaucoup sur vous afin de transmettre nos doléances au président de la République car, en tant que citoyens au niveau de la base, nous ne faisons plus confiance aux autorités locales qui n'ont rien fait pour améliorer nos conditions de vie», disent les jeunes de plusieurs communes des trois wilayas, qui ont souhaité que leurs doléances soient, enfin, entendues et prises en considération.
La crise du logement, le manque de postes d'emploi, l'accroissement du taux de chômage, la mauvaise et catastrophique gestion des affaires des collectivités locales, le favoritisme et le laisser-aller de l'administration et des élus APC, APW, APN et du Sénat, la dégradation de l'environnement ainsi que de nombreux autres aspects négatifs figuraient également parmi les interventions enregistrées lors de cette concertation. «Des centaines de logements attendent toujours d'être distribués partout à travers l'ensemble de nos communes alors que les travaux relatifs à leur réalisation sont définitivement achevés cela fait bien longtemps. Pourtant, des familles entières sont dans le besoin puisqu'elles habitent dans des bidonvilles, ou sont hébergées par leurs proches. Plus grave encore, ces mêmes logements connaissent de sérieuses dégradations à tous les niveaux au fil des années. Pourquoi cette manière archaïque et irresponsable de gérer l'argent du pays '»
Le même questionnement est exprimé en ce qui concerne les locaux commerciaux réalisés dans le cadre du programme du président de la République. «Soit ils sont attribués à ceux qui ne les méritent pas et qui n'hésitent pas à les donner, ensuite, en sous-location, soit ils sont toujours fermés et connaissent ainsi, outre des détériorations, des actes de sabotage et de vandalisme», déplorent les représentants du mouvement associatif et de la société civile des trois wilayas.
Ils ont également demandé au président du Cnes la mise en 'uvre d'une politique sévère et intransigeante dans le contrôle et la gestion des finances publiques.
Pour plusieurs autres intervenants, il est vraiment temps de mettre fin aux activités des associations qu'ils ont qualifiées de budgétivores, et d'inefficaces sur le terrain. «Au lieu que celles-ci assument des responsabilités et des missions qui leur sont assignées dans le cadre de la concrétisation de leurs programmes d'actions de proximité en faveur de telle ou telle localité, ces associations et avec les moyens financiers de l'Etat sont carrément sorties de leurs trajectoires respectives et se mettent, contre toute attente, au service de tel ou tel parti politique», disent-ils au président du Cnes.
Le marché informel, le transport scolaire, les malfaçons dans la réalisation des programmes de logements par des promoteurs avec la complicité des Opgi, les prêts bancaires ainsi que la politique actuellement mise en 'uvre par l'Angem et l'Ansej au profit des jeunes entre autres, ont aussi été largement évoqués par les mêmes intervenants.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)