Algérie


Le nombre de chômeurs, qui augmente sensiblement au fil des années à travers l'ensemble des communes de la wilaya de Chlef, est extrêmement inquiétant. Non seulement ce phénomène touche en grande partie les jeunes, mais aussi des chefs de famille et même des personnes âgées qui trouvent d'énormes difficultés à répondre aux multiples et coûteuses exigences de leur vie quotidienne.
En l'absence de statistiques officielles et d'informations que nous n'avions pu avoir auprès des instances administratives locales concernées, pourtant contactées vainement maintes fois au sujet de l'étonnant accroissement de ce fléau, nous nous sommes contentés uniquement de quelques témoignages alors extrêmement affligeants de la part de nombreux chômeurs, dont voici quelques exemples. Rassemblés quotidiennement et en masse devant les locaux de l'Anem, de l'Ansej, de la Cnac et aussi devant les bureaux des administrations dans l'espoir d'avoir une réponse favorable à leurs demandes respectives d'emploi, ou encore d'aides financières qui leur permettent de réaliser un quelconque projet, des dizaines de chômeurs venus des quatre coins de la wilaya ne mâchent pas leurs mots à l'égard des pouvoirs publics. 'Cela fait des années que nous nous retrouvons régulièrement devant ces locaux afin de voir, un jour, notre rêve se réaliser. Malheureusement, aucune lueur d'espoir malgré l'impressionnante augmentation de notre nombre au fil des années. Toutes les doléances que nous avions formulées depuis de longues années auprès des pouvoirs publics sont donc restées lettre morte. Toutes les promesses qui nous ont été à chaque fois avancées par les responsables locaux ne sont, en fait, que des mensonges', nous dira Tahar Bouziane de la cité El-Hamam d'Oum Drou, qui observait un sit-in devant le siège de l'Ansej, et qui était accompagné de plusieurs autres jeunes dans la même situation que lui.
Parmi plusieurs autres chômeurs protestataires, Miloud Lourkisti. Celui-ci est venu de Aïn Merane, au nord-ouest du chef-lieu de wilaya. Selon lui, la situation est extrêmement alarmante. Père d'une famille nombreuse, il ne trouve plus aujourd'hui de quoi nourrir ses enfants, après avoir défendu le pays pendant la décennie noire avec les moyens dont il disposait. Amputé de l'un des doigts de sa main à l'école primaire, Abdelkader Lourkisti travaille comme agent de nettoyage dans le cadre du filet social et réclame d'être confirmé à son poste. 'Je dispose de toutes les conditions qui me permettent de me présenter en priorité aux concours de la fonction publique. Mais comme nous vivons une injustice caractérisée, tous les postes qui nous ont été accordés ont disparu dans la nature ! Que justice me soit rendue !', clame-t-il en direction des responsables concernés.
A C




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