Algérie

Chlef - 32 ans après le séisme: Un sentiment d’oubli et d’abandon



Chlef - 32 ans après le séisme: Un sentiment d’oubli et d’abandon




Demain mercredi marquera le 32e anniversaire du violent tremblement de terre qui avait durement frappé l’ex-El Asnam le 10 octobre 1980.

Une catastrophe sans précédent qui a causé des dégâts humains et matériels importants.

Le bilan officiel faisait état de plus de 4.000 morts, des centaines de blessés et des milliers de sans-abri. Trois décennies après, le sentiment qui prédomine au sein de la population est celui de l’abandon.

«Nous ne comprenons pas pourquoi l’Etat a tourné le dos à ces milliers de sinistrés qui occupent toujours des habitations en préfabriqué. De plus, rien n’a été fait pour améliorer l’état de ces sites d’habitation qui entourent l’ancien tissu urbain. Nous vivons dans des ghettos, ni plus ni moins!», déclarent, dépités, des habitants.

Le gouvernement a consenti une aide financière (augmentée à 1,2 millions de dinars, la veille des élections législatives) pour le remplacement du préfabriqué, mais ce montant est jugé très en deçà du prix d’une nouvelle construction .

C’est pourquoi, l’opération, nous dit-on, n’a pas suscité l’adhésion des familles concernées. Les dossiers déposés, fin septembre, dernier auprès de la commission de wilaya, ne dépassent guère le 1% des occupants de ce type d’habitat, dont le nombre s’élève à 18.316 familles.

Le problème de Chlef ne se limite pas uniquement aux «cités provisoires», puisque le plan d’urgence décidé à l’époque, prévoyait une prise en charge et un traitement global de la reconstruction dans les zones touchées par le violent séisme.

Or, d’après des experts, la densification à outrance de la ville a entrainé une consommation excessive et désordonnée du foncier, sans respect des règles de sécurité, d’urbanisme et d’aménagement.

Ils citent en exemple les espaces publics et «lieux de refuge» qui ont été sacrifiés au profit des bâtiments et autres constructions publiques et privées.



Ahmed Yechkour



Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)