Chlef

A Chlef, la situation n'est pas reluisante. «Nous avions effectué une trentaine d'interventions sans le médecin-réanimateur, donc avec tous les risques que cela comporte».C'est l'aveu d'un spécialiste en traumatologie à l'hôpital Zighoud Youcef de Ténès, qui avait interpellé le ministre de la Santé lors de la visite qu'il a effectuée récemment dans la région. Tout en félicitant l'équipe médicale pour cette «prouesse», le premier responsable du secteur avait promis de combler ce manque crucial. Cependant, le problème persiste toujours et touche également le deuxième hôpital de la ville côtière. Là aussi, les chirurgiens sont obligés soit d'opérer les patients sur place sans le réanimateur, soit de les évacuer vers l'hôpital les Frères Khatib de Chlef, distant de 50 km. La même situation prévaut à l'hôpital de Chettia, à 10 km au nord de Chlef, où l'absence des spécialistes en question conduit systématiquement à l'évacuation des malades graves vers l'établissement du chef-lieu de wilaya. Il est évident que la pénurie constatée entraîne une forte pression sur les hôpitaux qui en disposent, à l'image de celui d'Ouled Mohamed qui reçoit les cas urgents de toute la wilaya et même des régions limitrophes.Inertie