Algérie


Il offre sa terre pour un emploi Y a-t-il de nos jours des Algériens qui continuent à s?accrocher à la notion de l?Etat et aux bienfaits de la chose publique ? Il en existe fort heureusement malgré la décennie noire et une conjoncture socioéconomique très difficile que vit le pays. C?est le cas de cet habitant de Herenfa, une localité rurale située au pied des monts du Dahra, à 40 km au nord-ouest de Chlef. Celui-ci avait fait don de son bien le plus précieux, en l?occurrence son lopin de terre, pour la réalisation d?une école primaire. En échange, il avait juste demandé à l?APC son... recrutement en qualité de gardien dans ce même établissement ! Cela s?est passé le 11 août 2002, au lieudit le Pont Bleu, à la sortie est de la commune de Herenfa, sur la route menant à Tadjena. La cession au profit de la collectivité du terrain agricole a été décidée sur la base d?une déclaration sur l?honneur dûment signée par le propriétaire, Abdelkader Mokretari, âgé de 33 ans, et le P/APC. « Il s?agit d?une parcelle agricole familiale que j?ai retravaillée et mise en valeur au prix de tant d?efforts et de sacrifices. J?ai réalisé un forage pour l?irrigation et replanté des arbres fruitiers. Mon père est décédé et m?a laissé une famille nombreuse à ma charge, qui vivait essentiellement de cette ressource. Cependant, vu l?inexistence d?une école dans la région, j?ai accepté de la céder définitivement pour l?objet cité sans aucune contrepartie financière. J?ai seulement demandé mon recrutement en tant que gardien permanent », souligne le donateur. L?engagement est tenu puisqu?une année après, soit le 27 juillet 2003, celui-ci reçoit les clés de la nouvelle structure et entame la fonction indiquée. Mais grande a été sa surprise d?apprendre qu?il a été recruté dans le cadre du filet social et que sa permanisation, comme souhaitée, n?est toujours pas officialisée. Dès lors, il entreprend les démarches nécessaires auprès de qui de droit pour régulariser sa situation administrative. Malheureusement, aucune suite positive ne lui a été réservée pour le moment, selon ses dires.« On a abusé de ma confiance et de mon attachement au pays. A croire qu?on a voulu me sanctionner indirectement pour ce geste de bienfaisance au profit des couches démunies », dira-t-il avec amertume.


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