La chirurgie plastique en Algérie ne date pas d'aujourd'hui, car elle
s'inscrit au départ comme une indication médicale de correction ou de
réparation esthétique, considérée comme un complément nécessaire au traitement
principal. Selon le docteur Kaid Slimane, chef de service des brûlés et de la
chirurgie plastique au CHU d'Oran, « il ne faut pas confondre entre chirurgie
réparatrice et chirurgie esthétique. La chirurgie esthétique se fait sur une
personne en bonne santé et sur une peau saine, pour arranger un défaut que la personne
juge important. Dans ce genre de chirurgie, le médecin a l'obligation des
résultats qu'il promet de réaliser d'où l'importance du consentement éclairé
entre les deux parties », dira le médecin. « Aujourd'hui, c'est la seule
manière d'être protégé contre les charlatans qui exercent dans la clandestinité
et d'éviter les mauvaises surprises.
La chirurgie réparatrice, comme son nom l'indique, c'est la réparation
des dégâts causés par une brûlure, une cicatrice après une opération
chirurgicale mutilante, un accident, les séquelles d'une tumeur cutanée, de la
chimiothérapie, de la radiothérapie et des infections. Elle demande des moyens
humains et matériels importants. Elle est longue est pénible et demande
plusieurs interventions », ajoute-t-il. Il affirme que son service réalise
annuellement environ un millier d'interventions chirurgicales, la plupart sur
des personnes brûlées (visage, main, coude, genou...) victimes d'accidents ou
suite à des traitement de cancer. Le même service assure aussi des greffes de
cheveux. En ce qui concerne la chirurgie plastique, d'un point de vue religieux
« on peut dire qu'il y a deux sortes de chirurgie plastique. La chirurgie
plastique réparatrice, utilisée en guise de traitement médical et visant à
alléger la souffrance de la personne et l'embellissement visant à refaçonner
une partie déformée du corps, est en général recommandée par l'Islam, dès lors
que cela est fait pour une raison valide », affirme un Imam. « La chirurgie
plastique cosmétique qui a habituellement pour vocation de ‘changer la création
de Dieu' afin que l'individu paraisse plus beau, comme l'augmentation ou la
réduction mammaire, la réduction de la taille des lèvres et du nez, ce genre de
chirurgie n'est pas autorisé par l'Islam, car cela revient à altérer la
création de Dieu », ajoute-t-il.
Laser et botox, tous les moyens sont
bons
Dans le même volet relatif à l'esthétique ou aux interventions anti-âge,
il y a ceux et celles qui préfèrent recourir à des techniques simples connues
sous le nom de médecine douce, des injections de botox, pour se débarrasser des
rides, ou encore pour le laser pour une épilation, enlever des taches
pigmentaires, des cicatrices de l'acné ou en venir à bout de couperoses. Du
côté de la médecine douce, généralement pratiquée par des dermatologues,
endocrinologues et autres spécialistes, les prix sont aussi à discuter. A noter
que le botox est un produit dangereux si le dosage n'est pas respecté. Les
hommes sont aussi demandeurs et représentent 20 % de la demande globale ; ils consultent
particulièrement pour le problème de calvitie. La greffe des cheveux, le
traitement de cicatrices, les rides les intéressent particulièrement. Le
docteur Messaoud Nacer Kamel, spécialiste en dermatologie et traitement par
Laser, installé à Oran, membre de la société américaine de Laser, est le
premier sur le continent africain à avoir introduit, en 2002, un laser de
dernière génération. Doté de cette technologie de pointe dans le souci de
guérir les patients de certaines maladies de la peau, qualifiées
d'inguérissables quelques années plus tôt, il est souvent sollicité par des
patients pour des soins esthétiques. Selon le docteur Messaoud, l'histoire du
laser (Light Amplification by Stimulated Emission of Radiation) dermatologique
est assez ancienne. C'est une technique soft qui connaît un engouement certain
de la part de notre population ». Ce n'est que vers la fin des années 80, avec
la mise sur le marché américain de nouveaux lasers, destinés cette fois-ci à
l'esthétique, qu'un véritable boom s'en est suivi avec un engouement de plus en
plus grandissant de la part de patients qui souhaitent paraître plus jeunes
sans chirurgie. « A Oran, à ce jour, pratiquement tous les lasers sont
disponibles avec des appareils les plus performants et les plus récents au
Maghreb. Le laser est utilisé dans le traitement des angiomes plans (taches de
naissances), pour dé-tatouager sans cicatrices, en épilation, puis viennent les
autres indications comme les rides, les varicosités, les taches brunes, le
psoriasis, certains vitiligos, la cellulite, l'acné, les cicatrices, etc. Les
traitements les plus demandés sont l'épilation et l'acné ».
Interrogé sur les conséquences que peut avoir ce genre de pratique sur la
santé, le docteur dira que « le premier dermatologue à l'utiliser fut
l'Américain Goldman, en 1967, pour le traitement de certains cancers de la
peau. Pour certaines spécialités, notamment en ophtalmologie, le laser est
utilisé depuis longtemps pour traiter les maladies rétiniennes, plus récemment
la myopie. Le laser n'est donc ni radioactif ni cancérigène, ce sont certaines
erreurs commises par des mains non exercées qui sont à l'origine de cette
inquiétude, d'où le rôle du Conseil de l'ordre et l'application correcte de la
réglementation ». Il ajoute que les erreurs sont réversibles et estime le
risque à 0,01 %. Là aussi le spécialiste affirme que cette technique est
sollicitée par toutes les catégories sociales, les hommes, les femmes et toute
les tranches d'âge et jusqu'à 90 ans. « J'ai une ride de lion au niveau du
front, je vais essayer de la traiter soit par laser ou par une intervention
chirurgicale », dira Mohamed, 35 ans, cadre supérieur.
Concernant les prix, le Dr Messaoud explique : « Je pratique des tarifs
étudiés par rapport à notre niveau de vie, afin qu'ils soient abordables pour
la majorité des Algériens ». Certaines personnes sans revenus font des
économies ou des petits métiers pour se débrouiller de l'argent pour se traiter
contre l'acné ou faire une épilation par laser, entre autres ». Et si les prix
sont étudiés, il ne faut surtout pas remettre en cause la qualité des soins
dispensés.
Il est vrai que les résultats d'une petite injection de toxine botulique
ou un léger lifting sont immédiats et simplement spectaculaires, mais certaines
femmes par manque de moyens, par hantise des risques ou pour des raisons
religieuses, préfèrent les soins légers qu'offrent les instituts de beauté qui
poussent comme des champignons à Oran comme dans les autres grandes villes du
pays. Certains représentants de grandes firmes de cosmétiques sont installés
depuis belle lurette. Et la demande en la matière suit forcément. Et là encore
les femmes ne disent pas non. « Oran a un potentiel important de femmes et d'hommes
qui dépensent beaucoup d'argent pour les soins du corps et du visage et qui
cherchent des produits d'origine, surtout que c'est un créneau délicat », dira
M. Taleb responsable de l'institut de beauté Yves Rocher d'Oran, qui affirme
que les hommes s'y mettent aussi. Cela va du nettoyage de la peau à la
pédicure, surtout que le prix sont abordables. Et si l'autonomie financière de
la femme qui a investi le marché du travail est un des facteurs encourageants,
la demande sur ce type de médecine et de soins, le poids du regard de la
société l'est peut-être plus. Car avoir recours à ce type de médecine n'est pas
forcément le signe d'un refus de vieillissement ou d'une obsession de beauté,
mais plutôt une nécessité pour mieux s'adapter à une société de plus en plus
exigeante, notamment par rapport à l'aspect physique. Chose qui a été confirmée
par tous les médecins et les spécialistes qu'on a contactés pour réaliser ce
reportage.
Jai besoin de opiration de brulyr
Fati Zaiti - rien - mostaganem, Algérie
12/03/2017 - 328092
je voudrait connaitre les tarifs pratiqués en Algérie pour l'épilation laser
LM - gestionnaire qualité - boumerdes, Algérie
08/02/2011 - 11128
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Posté Le : 26/04/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par :
Source : www.lequotidien-oran.com