Algérie

Chinois et Hindous en pôle position dans le BTPH: Près de 8.000 travailleurs étrangers à Oran



Après le raz-de-marée de ces dix dernières années, le nombre des travailleurs étrangers, ne cesse de reculer, depuis quelques années. Le nombre des employés étrangers, exerçant à Oran, en 2017, n'a pas dépassé les 7.991 employés contre 11.500 en 2012. Ces travailleurs dont 5.151 Chinoise, 1.984 Hindous et 722 Turcs, sont répartis sur quelque 98 sociétés. Pour les nationalités issues de l'Union européenne, l'on retrouve en tête, non pas les Français, mais les Espagnols avec 108 permis de travail, confirmant les liens de proximité entre l'Oranie et l'Espagne. Outre les étrangers, ces sociétés emploient près de 12.000 Algériens. Et le BTPH est bien en tête, puisque 6.448 permis de travail lui ont été délivrés, vient ensuite l'Industrie qui a reçu 1.329 permis pour main-d'?uvre étrangère.Pour le secteur de l'Agriculture, seuls 6 permis ont été délivrés. Mais dans ce dernier secteur, il faut noter la nouvelle tendance, l'exploitation de la main-d'?uvre composée de migrants irréguliers.La main-d'?uvre étrangère «déclarée» a, ainsi, reculé de plus de 30%, en l'espace de quelques années. Dès le début des années 2000, le nombre de travailleurs étrangers a connu une hausse importante, et ce, avec l'amélioration de la situation sécuritaire et les facilités accordées par l'Etat pour attirer les investisseurs étrangers.
Cependant, dès la fin de l'année 2012 l'exode de la main-d'?uvre étrangère a commencé à diminuer. Cette situation s'explique en premier lieu par la livraison de plusieurs grand chantiers comme GNL3, la station de dessalement d'El Mactaâ et l'usine d'ammoniac, ainsi que les nouvelles mesures régissant ce genre de recrutement et le durcissement du contrôle. Toutes ces mesures visent la lutte contre le chômage.
Avant d'être recrutés, les travailleurs d'origine étrangère doivent être munis d'un permis de travail délivré, au préalable par le service des étrangers de la wilaya, conformément au décret ministériel élaboré, en 1981, et modifié en juillet 2003, fixant les conditions de recrutement du personnel étranger. Cependant les chiffres avancés par les services concernés ne reflètent pas la réalité.
Beaucoup d'étrangers, venant notamment d'Afrique subsaharienne, travaillent dans le secteur informel. Il s'agit généralement d'immigrés qui n'ont pas réussi à se rendre en l'Europe et qui se retrouvent coincés dans ce pays, en situation irrégulière, obligés de travailler, au noir.


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