Algérie

Chine et Etats-Unis veulent désamorcer ensemble la crise



Le secrétaire d'Etat américain John Kerry s'est envolé dimanche pour le Japon, après sa visite à Pékin où hauts responsables chinois et américains se sont engagés à travailler ensemble pour désamorcer les tensions sur la péninsule coréenne. John Kerry, qui a demandé aux autorités chinoises de hausser le ton face à son allié nord-coréen, a estimé samedi que l'heure était «critique».
La Chine est le seul allié de poids de la Corée du Nord. Le pouvoir à Pékin est généralement considéré comme le mieux à même d'influer sur l'imprévisible régime de Pyongyang, dont les experts s'attendent à ce qu'il procède à un tir de missile autour du 15 avril, date anniversaire de la naissance du fondateur et premier dictateur de la Corée du Nord, Kim Il-Sung. Tokyo est la troisième et dernière étape de la tournée en Asie du nouveau secrétaire d'Etat, après Séoul, où il a réaffirmé le plein soutien de Washington à son allié sud-coréen, et Pékin. Le régime nord-coréen avait vendredi menacé le Japon de «flammes nucléaires» après que Tokyo eut déployé des batteries antimissile et ordonné à l'armée de détruire tout missile nord-coréen qui menacerait le territoire nippon. Dans la capitale chinoise, M. Kerry s'est entretenu avec le ministre des Affaires étrangères Wang Yi et le président Xi Jinping. Puis il a été reçu à dîner par le conseiller d'Etat Yang Jiechi, plus haut responsable chargé des Affaires étrangères de la Chine. «S'attaquer au problème nucléaire en Corée sert les intérêts de toutes les parties», a déclaré M. Yang, promettant que Pékin travaillerait dans ce but avec d'autres pays, dont les Etats-Unis. «La Chine et les Etats-Unis doivent ensemble prendre des mesures pour parvenir à l'objectif de la dénucléarisation de la péninsule coréenne», a acquiescé M. Kerry. Le responsable américain a ensuite dit aux journalistes qu'il souhaitait s'assurer que les engagements pris samedi, «une journée extrêmement positive et constructive (...) au-delà à bien des égards de ce à quoi je m'attendais», n'étaient «pas seulement de la rhétorique, mais une politique réelle», prédisant qu'il serait amené à faire «beaucoup de voyages» à Pékin. Vendredi, M. Kerry avait sommé Pyongyang de renoncer à tout tir de missile, mettant en garde le régime nord-coréen contre «une énorme erreur». John Kerry avait auparavant insisté sur l'urgence de la situation en étant reçu par Xi Jinping, qui a été investi aux fonctions de chef de l'Etat chinois le mois dernier. «Monsieur le président, l'heure est assurément critique avec des défis très difficiles à surmonter, dont les problèmes dans la péninsule coréenne», a dit M. Kerry face au président Xi, citant aussi l'Iran et sa volonté supposée par les Occidentaux de se doter de l'arme nucléaire, la Syrie et le Moyen-Orient.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)