Quatre mois à peine après son arrivée en Chine, l'attaquant français Nicolas Anelka est engagé dans un bras de fer sur ses prérogatives d'entraîneur avec son club du Shanghai Shenhua qui pourrait se solder par un divorce entre les deux parties. La star de 32 ans, recrutée en décembre et arrivée en février à Shanghai, avait pourtant prévenu.
"S'il n'y a toujours personne pour me soutenir et (qu'ils) continuent de faire des petites manigances derrière mon dos... alors je déciderai rapidement d'abandonner ou pas", avait déclaré sans ambages lundi l'ex-joueur de Chelsea à la presse locale. Mais la franchise chinoise a renvoyé la star dans les cordes mardi.
"Le club cherche activement un candidat au poste d'entraîneur en chef et attend de lui qu'il accepte le poste et en prenne les commandes bientôt", a rétorqué Shanghai Shenhua via sa plate-forme de microblogging. Avec malice, le communiqué en appelle même à la coopération du Français, pour aider "le nouvel encadrement à prendre très rapidement connaissance de l'état de l'équipe". Le rapport de force entre le buteur vedette et la direction du club a donc grimpé en intensité. Le joueur semblait pourtant être sorti renforcé des remous qui ont agité le Shenhua ces dernières semaines.
Plusieurs de ses proches avaient en effet intégré l'encadrement sportif de l'équipe dans le sillage de l'éviction fin avril de son compatriote Jean Tigana, débarqué quatre mois à peine après sa prise de fonction en raison de résultats très décevants. Jean-
Florent Ikwange Ibenge, ancien sélectionneur de la RD Congo, s'est ainsi retrouvé avec les rênes de l'équipe, épaulé par Anelka.
Sauf que depuis, les résultats ne se sont pas améliorés. L'équipe, qui a bénéficié d'importants investissements, se traîne à la 14e place du Championnat, à seulement un point de la zone de relégation, et n'a plus gagné depuis un mois. Les espoirs placés en Anelka peinent aussi à se concrétiser, alors que le joueur toucherait, selon des médias chinois,
234.000 euros par semaine. Cher, pour deux buts en onze matches d'une compétition réputée pour sa faiblesse. Alors, peut-être déjà lassée par la propension au conflit de sa tête de gondole, la direction du Shanghai Shenhua serait-elle prête à la laisser partir ' Cela ne serait en tout cas qu'un épisode tumultueux supplémentaire dans le CV d'Anelka, dont le talent ne semble avoir d'égal que sa capacité à se mettre à dos beaucoup de ses entraîneurs, et plus généralement toute forme d'autorité.
Cet individualiste forcené a ainsi invariablement nourri de "clashes" ses relations avec les sélectionneurs de l'équipe de France, d'Aimé Jacquet à Raymond Domenech, jusqu'à sa célèbre bordée d'insultes au Mondial-2010. Habitué à changer de clubs au gré de ses humeurs et de ses intérêts financiers, Anelka ne devrait donc quitter qu'avec peu de remords la franchise chinoise si la situation s'envenimait encore.
S'il décidait toutefois de rester, il pourrait trouver sur sa route un entraîneur rôdé aux tempêtes: l'Argentin Sergio Batista, pressenti pour le poste et un temps aux commandes de la sélection albiceleste, où il a eu le droit aux foudres du public, de la Fédération et du bouillant Maradona.
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Posté Le : 22/05/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Le Temps d'Algérie
Source : www.letempsdz.com