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Chimie française



Chimie française
L'exploitation du gaz de schiste en Europe serait à elle seule insuffisante pour permettre à l'industrie chimique française de rattraper son retard avec ses concurrents américains, d'autres mesures étant nécessaires, estime une étude du cabinet Carbone 4 rendu publique.Dans l'hypothèse d'un développement des ressources indigènes non conventionnelles en Europe, ça ne suffit pas en tant que tel pour mettre l'Europe dans une situation de compétitivité avec les Américains sur les chaînes pétrochimiques, a indiqué Benoît Lemaignan, lors de la présentation de cette étude, réalisée à la demande de l'Union des industries chimiques (UIC).Nous ne deviendrons pas un pays en surproduction comme les Etats-Unis où l'exploitation du gaz de schiste a permis ces dernières années à l'industrie chimique de bénéficier d'un prix du gaz trois fois inférieur à celui en Europe et de devenir plus compétitive, a expliqué le responsable du cabinet Carbone 4. Pour M. Lemaignan, au contraire de l'Europe, les Etats-Unis ont un marché d'hydrocarbures conventionnels fermé, sans exportations, qui s'est retrouvé en surproduction avec les non-conventionnels, conduisant à un effondrement des prix. Ce scénario paraît peu plausible sur le Vieux Continent, qui dispose d'un marché ouvert avec une production de l'ordre de 60% de notre consommation, le reste étant importé, selon Carbone 4.Un développement des gaz de schiste peut certes aider à compenser le déclin de la production conventionnelle, mais on ne voit pas très bien comment ça pourrait nous faire devenir un pays exportateur, a constaté M. Lemaignan.Le coût de l'énergie est un enjeu majeur pour l'UIC qui prévient que 35 sites en France, représentant 10 000 emplois, sont menacés par la concurrence américaine. L'industrie chimique en France consomme 40% de la consommation industrielle de gaz, selon l'UIC.Si rien n'est fait, ce sont des pans importants de l'industrie chimique en France qui sont en danger, a alerté le président de l'UIC, Philippe Goebel. Il est important d'agir, a-t-il ajouté, appelant à la mise en place d'une somme d'actions pour une véritable politique du gaz en France pour l'industrie.L'UIC demande notamment la réduction des coûts de transport du gaz pour les entreprises gazo-intensives, un marché français unifié entre le Nord et le Sud et une fiscalité énergétique adaptée.Concernant le gaz de schiste, il a réitéré l'appel de l'UIC à la France et à l'Europe d'accepter d'évaluer le potentiel d'hydrocarbures non conventionnels dont elles disposent.Même si nous ne parviendrons probablement pas en Europe à une situation nette exportatrice comme aux Etats-Unis, ce sera un facteur qui pèsera sur les prix du gaz, qui aura tendance à les faire baisser, a-t-il assuré. Ce serait un signal envoyé à nos fournisseurs actuels, a-t-il ajouté.




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