Algérie

«Chiffre exagéré», selon les syndicats



«Chiffre exagéré», selon les syndicats
La rentrée scolaire est prévue demain. Plus de 8,6 millions d'élèves rejoindront les bancs de l'école.Le ministère compte promouvoir près de 150 000 enseignants. Les syndicats de l'éducation, qui n'ont prévu aucune grève à la différence des années précédentes, réagissent différemment au lendemain de cette nouvelle annonce. «Permaniser des pans d'enseignants, on ne peut que se satisfaire de cette décision, afin d'éviter la précarité de l'emploi», affirme le coordinateur national du Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest).Mais il estime qu'«chaque fois qu'on applaudit une décision, c'est avec la peur au ventre, car elle se fait avec l'argent des hydrocarbures. L'économie n'est pas diversifiée, et tant que la situation est ainsi, en cas de chute des cours du brut, on risque une crise multidimensionnelle», analyse-t-il. Il ajoute cependant que «beaucoup de dossiers restent en suspens, comme ceux liés à la médecine du travail et la situation des enseignants du Sud».Pour Larbi Nouar, porte-parole du Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest), «la tutelle a beaucoup tardé pour ouvrir les concours de promotion et ce depuis 2008, car elle attendait les textes d'application». «Mais je ne pense pas que cela va pas entrer en vigueur tant que les négociations entre la Fonction publique, le ministère des Finances et le ministère de l'Education nationale ne sont pas finalisées», pense-t-il. Quant au débrayage, il est conditionné, selon M. Nouar, par les revendications.Du côté de l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (Unpef), le secrétaire général Messaoud Amraoui indique qu'«il faut juger l'enseignant selon son expérience, car avec les décisions prises par le ministère, nous risquons de revenir à la case départ». «Il aborde les anciens dossiers des ex-ministres. Il n'est pas normal qu'un enseignant, après 30 d'expérience, soit conditionné par des textes de 2014. Il faut commencer par remédier aux incohérences du statut particulier. Ils veulent occulter les problèmes en annonçant de telles décisions. Il faut aborder avec courage tous les dossiers qui fâchent», souligne-t-il.D'après Idir Achour, porte-parole du Conseil des lycées d'Alger (CLA), «la mesure de promotion concerne particuilèrement les enseignants du primaire et du moyen. Mais le chiffre de 150 000 est exagéré, car ça ne dépassera pas les 30 000 enseignants». Pour sa part, le porte-parole des Professeurs techniques des lycées techniques (PTLT), Abdelhaq Abada, «le ministère considère que les enseignants du technique est un corps en voie d'extinction. Or, nous avons été marginalisés avant la publication du statut en 2008. Il fallait régulariser avant cette loi. L'adminsitration qui veut corriger ses erreurs veut organiser un concours. Mais il n'aura jamais lieu.C'est une promesse faite depuis 18 ans». Enfin, Ferhat Chebbakh, secrétaire général de la Fédération nationale des travailleurs de l'éducation (FNTE), affiliée à l'UGTA, indique que «la promotion ne concerne qu'une minorité d'enseignants ; le chiffre avancé est exagéré. La décision concernera ceux qui ont obtenu une licence ou ayant suivi une formation avant le 3 juin 2012. Il faut supprimer le seuil de cette date fixée par le Fonction publique et le ministère. Il faut des dérogations pour espérer une stabilité dans le secteur», soutient-il.




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)