Cheval au Nord de l'Afrique (1ere partie)

S'il fut longtemps l'assise de la société, les mutations profondes que celle-ci connaît posent en termes nouveaux le rôle du cheval. Pour le cheval barbe ou arabe-barbe le temps de la cavalerie montée n'est plus, non plus ou bien peu celui des labours. Le tracteur l'a remplacé sans que l'on puisse toujours dire si c'est un progrès ou une mode. Peut-être faudra-t-il un examen approfondi de la question par les économistes et les agronomes pour y répondre. La coûteuse mécanisation n'est peut-être pas toujours la bonne réponse à la terre : quand le sol est peu profond, quand le sillon produit par la machine s'enfonce profondément remontant un terrain stérile qui s'additionne à la mince pellicule humique, quand les terrains sont pentus, le cheval peut être non une pratique désuète mais un agent de mise en valeur maximale. Si dans la steppe, il n'accompagne plus les grandes transhumances qui se pratiquent avec des camions, il reste utile à la surveillance du troupeau, il est toujours l'appui pour quérir l'eau, le compagnon que l'on enfourche pour de grandes chevauchées sans but, seulement pour l'ivresse de fendre le vent, partager avec lui des émotions. Condamné à disparaître il y a quelques années, aujourd'hui le cheval voit s'ouvrir devant lui une vie nouvelle. Cheval de selle par excellence, le barbe par son endurance devient un animal privilégié de randonnée, tandis que sa docilité le rend apte au dressage et a tous les jeux montés en particulier en polo, le basket à cheval. Il peut sauter et participer à des concours depuis que l'on a crée une catégorie petit cheval. Il peut tirer un attelage, il peut aussi participer à des courses dont la race peut tirer profit.