Cheurfa N'Bahloul (Azazga) : Colloque sur cheikh Arezki Cherfaoui

Sous le patronage du ministère des Affaires religieuses et des wakfs, de la direction des affaires religieuses et du wali de Tizi Ouzou, un colloque sur l'érudit (amusnaw) cheikh Arezki Cherfaoui, du village de Cheurfa, sera organisé aujourd'hui et demain par la Zaouïa n'Cheurfa n'Bahloul, près d'Azazga, à une trentaine de km de Tizi Ouzou.
Cette rencontre verra la présence de nombreuses personnalités du culte, d'historiens, d'hommes de culture et de gens qui ont côtoyé ce grand sage et savant religieux. Tout le monde reconnaît qu'un colloque de deux jours est de loin insuffisant pour retracer la vie d'un tel homme et revisiter son 'uvre, selon un imam de ce village. Ils viendront très nombreux de divers coins de la Kabylie et même d'autres wilayas pour prendre part à cette manifestation et, à titre posthume, rendre hommage et exprimer l'affection et la reconnaissance à ce grand homme de culte et du savoir. Des conférences-débats et des communications qui seront présentées par des professeurs, des hommes de culte et des ulémas, sont programmées pour jeudi et vendredi. Pour rappel, cheikh Arezki Cherfaoui apprit le coran grâce à son père qui le fit entrer, très jeune, à la zaouïa du village Cheurfa N'Bahloul. Il se rendit par la suite à la zaouïa de Sidi Ahmed Ben Idris (Ouedris), dans la commune d'Illoula Oumalou à Bouzeguène, 60 km au sud/est de Tizi Ouzou. Toujours assoiffé du savoir dans le domaine du fiqh, il rejoignit l'école Ethaalibia, près d'Alger, où il fit connaissance du savant cheikh Abdelkader El-Bejaoui. Quelque temps après, il quitta le pays pour Djamaâ El-Azhar au Caire (Egypte). C'est dans ce prestigieux et haut lieu de connaissance qu'il obtint en 1921, grâce à sa persévérance, une distinction internationale et d'autres titres d'études supérieures. En 1921, il revint en Algérie pour entamer un riche parcours dans l'enseignement, l'éducation et la diffusion de la pensée et du savoir religieux au niveau de la zaouïa de Sidi Abderrahmane El-Illouli jusqu'à sa mort, le 27 décembre 1944, à l'âge de 67 ans.
C. NATH OUKACI