Chetouane (Tlemcen): Les chiens errants omniprésents

Malgré les différentes opérations d’abattage initiées par l’APC, les chiens errants sont toujours aussi nombreux. L’abattage par empoisonnement ayant été abandonné, vu les dégâts qu’il risque de provoquer sur les animaux protégés, il ne reste que la méthode dite «par munitions», un procédé qui demeure limité. On rencontre des meutes d’une dizaine d’individus, parfois plus, sur les routes de la commune et au-delà. S’ils semblent inoffensifs lors de leurs déplacements diurnes, ils deviennent agressifs dès la tombée de la nuit. Les travailleurs rentrant tard font souvent ces mauvaises rencontres. Contraints de rallier la ville à pied, avant que les fourgons de transport ne commencent leurs navettes, les voyageurs, qui prennent leur fourgon de bonne heure, ne sont pas mieux lotis. En bandes, les chiens qui rôdent autour des lieux habités à la recherche de restes de nourriture dans les poubelles, menacent quiconque s’en approche. Les citoyens font des détours pour les éviter ou rebroussent carrément chemin, surtout lorsque ces mauvaises rencontres ont lieu dans des endroits démunis d’éclairage. En plus des campagnes d’abattage qu’elle initie périodiquement, l’APC réitère souvent sa campagne de sensibilisation contre la rage. Il est rappelé les risques de rage qu’encourent les citoyens mordus par les canidés errants. «Nous invitons les propriétaires de chiens à rester vigilants et à observer ces quelques mesures préventives», préconise, via un avis, le P/APC qui rappelle l’obligation du vaccin antirabique pour tous les chiens domestiques et d’un carnet de vaccination à jour. Par ailleurs, les chiens ne doivent sortir que tenus en laisse et munis d’une muselière. En cas de morsure, il est conseillé aux victimes de laver rapidement la plaie avec de l’eau et du savon de Marseille, et de se rendre immédiatement à la structure de santé la plus proche. Même si l’on accuse certains propriétaires d’abandonner leurs chiens, ils ne sont pas les seuls pourvoyeurs en bêtes errantes. La plupart de ces dernières sont nées dans les champs à l’état sauvage. Il n’est pas rare de voir une chienne sortie des buissons, traîner derrière elle une portée de cinq à six chiots. Seules des opérations continues d’abattage ou même de capture en vue de leur empoisonnement pourraient mettre un terme au risque de la rage qui menace la population.