CHETOUANE: Pourquoi urbanisation et santé ?

Après la célébration de la Journée mondiale de la santé, le 07 avril dernier l'établissement de proximité de la santé publique (EPSP) de Tlemcen a organisé jeudi dernier avec le concours de l'APC de Chetouane une Journée d'étude sous le thème «1000 villes, 1000 vies». D'après les statistiques de l'Organisation mondiale de la santé, plus de 3 milliards de personnes vivent dans les villes.

 En 2007, la population mondiale vivant dans les villes a dépassé le seuil de 50% pour la première fois dans l'histoire d'ici l'an 2030, 6 personnes sur 10 vivront dans un centre urbain, et ce chiffre s'élèvera à 7 sur 10 d'ici 2050. Dr Bemmami Abdelkrim cadre de l'EPSP, a évoqué au cours de son intervention sur «urbanisation et santé» principal thème choisi pour la Journée mondiale de la santé, les conséquences de l'urbanisation sur santé collective à l'échelle mondiale. Le docteur a fait remarquer que l'urbanisation est associée à de nombreux enjeux sanitaires liés à l'eau, l'environnement, la violence et les traumatismes, les maladies non transmissibles et les facteurs de risques tels que la consommation de tabac, les régimes alimentaires nuisibles à la santé, la sédentarité, la consommation abusive d'alcool ainsi que les risques associés aux flambées épidémiques. Le conférencier a parlé aussi des objectifs de la Journée mondiale de la santé. Ils visent à mettre la santé, a-t-il dit, au cÅ“ur de notre politique urbaine d'abord par la sensibilisation de la nécessité de l'action intersectorielle et engager des actions portant sur les risques sanitaires ayant le plus grand impact sur l'urbanisation. Parmi ces risques: Les risques environnementaux (pollution de l'air et de l'eau, assainissement, déchets…), les risques de maladies non transmissibles (consommation de tabac, les régimes alimentaires nuisibles à la santé, la sédentarité, la consommation abusive d'alcool et de drogues interdites), la fréquence élevée des maladies, chroniques telles que les maladies cardio-vasculaires, le diabète, les insuffisances respiratoires, les troubles mentaux, le risque de maladies transmissibles (VIH/SIDA, tuberculose, grippe pandémique (H1N1), une plus grande exposition à la violence, une plus grande exposition aux accidents de la route et des urgences de santé publique (épidémies, catastrophes naturelles).

 L'orateur a en outre estimé que parmi les grandes préoccupations de la santé en milieu urbain figurent l'hygiène du milieu urbain, le transport urbain et santé, la charge de plus en plus lourde des maladies non transmissibles, le tabagisme, la toxicomanie, la tuberculose ainsi que les urgences de santé publique, tout en rappelant que la santé est un droit humain pour tous les citoyens. «Pour une vie saine et prospère, il faut multiplier les espaces d'activités physiques, les espaces verts au milieu des zones urbaines, améliorer les conditions de vie en milieu urbain, créer et multiplier les bureaux d'écoutes au sein des structures de santé», a notamment indiqué Dr Bemmami Abdelkrim à la fin de son exposé. A noter enfin que deux autres communications ayant pour thème: «santé et fléaux sociaux», «santé et prévention» ont été respectivement présentées par Dr Ali Kaddour et Benhabib Chahrazed.