A l'instar de ce qui s'est passé dans les
grands centres urbains, Ouzidan a, elle aussi, connu la calamité de l'exode.
C'est du moins ce qu'on laisse entendre. On y accède par une départementale qui
existait déjà au temps de la colonisation. Elle était dès lors connue par ses
vergers dont s'enorgueillissait la place du marché de Tlemcen. C'était un
hameau plaisant où régnait une parfaite joie et gaîté. Littéralement Ouzidan
veut dire «endroit doux». Mais la douceur de cette localité n'a plus de place
tant il est vrai que depuis l'indépendance, Ouzidan, selon quelques habitants
qui ont tenu à nous faire part de leurs doléances, n'a subi aucun réaménagement
ou transformation mis à part la construction d'une école, d'un CEM et d'une
annexe de l'APC de Chetouane comme pour dire aux Ouzidanais «Restez là où vous
êtes».
De plus de 16.000 habitants, Ouzidan est
devenue le réceptacle de tous les fléaux sociaux et, en particulier, ces
laissés-pour-compte du terrorisme qui y trouvèrent refuge et sécurité. En très
peu de temps, des collines telles que Hemri, Msala ou El-Haouch El-Ouair
sombrèrent sous l'emprise d'une mafia, venue d'autres wilayate parfois, qui,
sitôt jeté le dévolu, en fit des lots, des habitations qui ont été revendues,
parfois aux autochtones. Et cela, sans que l'APC ne joue aucun rôle dans cette
trame de constructions illicites. Toute une forêt, à El-Haouch El-Ouair, a été
abattue. Il n'y demeure même plus un centième de ce qu'elle était. Pire encore,
Ouzidan, située à quelques encablures du chef-lieu de wilaya, n'a ni pharmacie,
ni cabinet médical si ce n'est un dispensaire avec un médecin pour 16.000
habitants, ni même une boulangerie. Ouzidan n'a pas de gendarmerie, et pas de
commissariat. L'Etat est y est presque absent. A Ouzidan, selon un élu local,
il n'y a aucun projet de construction de logements sociaux ou participatifs.
«L'OPGI n'a pas voulu s'aventurer à lancer quelques projets.» C'est ce qui céda
la place à la construction illicite et anarchique. C'est aussi que les citoyens
ne comprennent pas comment on a pu investir plusieurs milliards à Lalla Setti
en trottoirs et routes goudronnées alors qu'Ouzidan à les pieds dans la gadoue,
durant l'hiver, et dans la poussière, en été.
A ce sujet, notre interlocuteur nous dira
que d'ici peu certains projets verront le jour : 2 chemins à Kanich et Zian, un
projet d'une valeur de 600 millions de centimes, un réservoir de 100 m3
soumissionné à 300 millions de centimes, 700 m linéaires d'assainissement à
Hemri d'une enveloppe estimée à 317 millions de centimes et un marché de fruits
et légumes d'une valeur de 300 millions de centimes. Autant dire que Ouzidan ne
recevra que des miettes quand on sait que l'APC de Chetouane vient de recevoir
l'accord de la wilaya, pour l'achat d'un véhicule de luxe d'un montant de 181
millions de centimes et de 2 véhicules utilitaires 4x4 tout-terrain, d'un coût
de 390 millions.
Ouzidan ou du moins les Ouzidanais ne
semblent pas avoir bénéficié des deniers de la relance économique, ils n'ont
pas connu d'essor dans leur localité à l'instar des autres agglomérations de
son envergure. Et dans le profond d'eux-mêmes, ils sentent quotidiennement ce
déséquilibre, comme nous l'affirme avec rancoeur un Ouzidanais, professeur dans
les lycées : «C'est le non-Etat. Nous sommes peut-être une population
différente de celles des autres agglomérations de la ville pour qui l'on change
le carrelage des trottoirs tous les ans». Mais, peut-être que Ouzidan ne perd
rien pour attendre et que les autorités de la wilaya, même s'ils n'y ont jamais
effectué de déplacement, lorgnent de son côté puisqu'ils ont déjà pensé à doter
leur APC de véhicules flambant neuf, d'une valeur de 571 millions de centimes.
j’étais a ouzidane la semaine dernière la situation a empiré les rues d'ouzidan un véritable désastre une fois vous dépassez la mosquée vers sidi boukhadra et mssela sidi yahia bougherda les rues c est le calvaire et les coupure d'eaux qui-ont duré des semaine les décharge a chaque coin sans oublier les champignons de béton qui pousse sans permis l’insécurité a la longueur de journée ni médecin ni police
zatla - oran, Algérie
25/09/2011 - 19851
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Posté Le : 04/04/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Belbachir Djelloul
Source : www.lequotidien-oran.com