Algérie

Chetouane.. La «chkara» ou la face cachée des P/APC



Visée par plusieurs enquêtes judiciaires, l'APC de Chetouane est en passe de devenir un modèle à suivre dans les malversations financières, les abus sous toutes leurs formes et la dilapidation des terres agricoles et autres dépassements. Le «clan protecteur» est tombé et c'est toute la pyramide d'un vaste trafic qui est mis à nu par les dizaines de dossiers portant sur plusieurs affaires connues de tous. C'était prévisible car la commune de Chetouane est devenue le nid de toutes les constructions illicites, malgré leur interdiction par la loi en vigueur, la dilapidation des meilleures terres agricoles et de tous les dépassements et autre clientélisme. Le wali de Tlemcen, comme il l'a annoncé en direct sur les ondes de la radio locale et selon les premiers rapports d'enquête, «les préjudices sont énormes et l'ampleur du trafic dépasse tout entendement». C'est une réelle mafia qui gérait tout le foncier et les constructions illicites moyennant des sommes colossales. Quiconque voulait construire une barraka ou construction de fortune illicitement devait s'acquittait d'une somme de 40 millions de cts pour pouvoir prétendre à un logement social dans le cadre du programme de la Résorption de l'habitat précaire (RHP) ; cette somme est multipliée par deux.Ce sont des centaines de constructions illicites qui ont été érigées à Mssala, Ouzidane, Al Hamri et hawch al Waar. Ainsi les efforts de l'Etat pour l''éradication de l'habitat précaire ont été détournés par les élus locaux à leur profit. Par ailleurs, les meilleures terres des exploitations agricoles de Saf-Saf ont été massacrées par le béton, donnant naissance à des centaines d'habitations auxquelles l'APC délivrait des permis de complaisance de lotir et de construction contre, évidemment, des sommes d'argent. Tout le monde s'accorde à dire qu'une réelle mafia gère l'APC de Chetouane et que rien ne semblait l'inquiétait.Le «clan» la protégeait de toutes poursuites judiciaires et même les élus intègres avaient la peur au ventre pour dénoncer tous ces abus d'autorité. A titre indicatif, le responsable de l'urbanisme qui avait dénoncé l'octroi à un privé d'une parcelle de terrain située dans le périmètre public de l'institut des collectivités locales afin d'ériger une station-service s'est vu sanctionné par le maire, et quiconque ose «élever la voix contre l'ordre établi se voit envoyer des baltaguias pour le menacer ou le corriger».


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