La petite ville côtière au charme incontesté, Chétaïbi en l'occurrence, qui compte parmi les plus belles baies du monde, se prépare avec les moyens du bord au rendez-vous estival. Mais ce n'est pas le branle-bas de combat à l'effet de faire face aux exigences de la haute saison, comme on aime à dire dans le métier du tourisme.
Les préparatifs portent seulement sur les moyens à mobiliser pour redynamiser quelque peu l'activité commerciale qui reste tributaire de la saison estivale. Chétaïbi est d'ailleurs vouée à ce cycle qui lui est particulier : elle donne l'impression de vivre à la faveur du rush vacancier et de se complaire le reste de l'année dans une singulière léthargie. Il en est pratiquement ainsi depuis que la carrière, le seul gisement d'emplois, est fermée. Cette commune n'a pas beaucoup de ressources, et l'économie locale est en attente de relance. Son éloignement n'encourage pas les investisseurs potentiels à s'y installer. En l'absence d'investissements productifs et créateurs d'emplois, la commune, voire toute la région, est gagnée par la paupérisation. L'existence d'un port de pêche n'a pas pour autant promu l'activité de la pêche qui reste artisanale, voire archaïque. Pourtant, les atouts qui plaident pour un essor certain du secteur ne manquent pas. Les ressources halieutiques sont considérables, mais restent inexploitées plus que dans d'autres régions du pays.L'agriculture non plus n'est pas développée. C'est plutôt une agriculture de subsistance. Les parcelles demeurent de petite taille. L'environnement, très boisé, est favorable au développement de nombreux créneaux, à côté bien sûr de l'investissement dans le secteur touristique et celui de l'agroalimentaire. Cette perspective est d'autant plus envisageable que Chétaïbi a mis fin à son isolement en réalisant la route la reliant à Berrahal, et donc à toute la région. L'eau, qui a toujours fait défaut, coule maintenant de source. Les contraintes brandies par les autorités et les élues pour expliquer la léthargie dans laquelle Chétaïbi s'est confinée durablement sont pratiquement levées, les assises du développement posées, et pourtant Chétaibi ne semble pas se réveiller.
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Posté Le : 12/05/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Arezki Saouli
Source : www.elwatan.com