Chérif Rahmani en visite à Zahana

La dernière unité de production d’amiante fermée La transformation de la fibre d’amiante en matériaux de construction dans notre pays est désormais de l’histoire ancienne… En tout cas, c’est ce qui a été affirmé par le ministre de l’Environnement, de l’Aménagement du territoire et du Tourisme, Chérif Rahmani, jeudi dernier à Zahana lors de la fermeture officielle de l’unité de production d’amiante ciment de Djeniène Meskine, après celle de Meftah et de Gué de Constantine. La fermeture de cette usine est la dernière étape dans le processus de l’arrêt sans appel des unités de production d’amiante. Au terme de la visite du site de l’usine et le constat de l’état des lieux des ateliers et de l’assiette, le ministre -accompagné de Reda Hamiani (président du Forum du patronat), du Wali de la wilaya, de directeurs centraux et de wilaya de son département- a animé une rencontre avec le mouvement associatif qui se préoccupe des questions de l’environnement et les élus locaux pour exposer les motifs de la décision gouvernemental à propos de la fermeture des unités d’amiante. Laquelle décision est motivée par des impératifs de santé publique. Dans ses réponses, le ministre a précisé qu’au delà du débat entre pays amiantiers -Brésil, Canada et Usa- appuyés par des lobbies entreprenants et pays non amiantiers, la causalité fibre d’amiante-problème de santé n’est pas prouvée. Et cette conclusion, les pouvoirs publics la tiennent des analyses du bureau d’études mondial Véritas, connu pour ses travaux de très haut niveau d’objectivité et de compétence. Ce qui n’a pas empêché les pouvoirs publics -pour contenir toute menace et risque- d’inscrire la fermeture des unités de transformation d’amiante parmi leurs urgences. Toutefois, interpellé par un militant associatif et médecin de profession, le ministre a reconnu toute la difficulté et complexité de l’opération de désamiantage à travers le pays, que ce soit pour les hangars d’exploitation agricoles, équipements publics ou habitat individuel. Sachant bien évidemment que la fermeture des unités d’amiante est sujette à une opération de désamiantage du site de l’usine, de son bâti et de l’assiette et de son périmètre immédiat. Toujours selon Cherif Rahmani, un programme spécial est arrêté pour assurer un suivi sanitaire des travailleurs de ses usines. Pour confirmer la volonté des officiels à supprimer les points noirs qui menacent l’environnement et la santé publique, le ministre a également parlé de la fermeture de l’usine de production de mercure de Skikda qui, elle aussi, a fait l’objet d’une opération de décontamination. Pour rappel, l’usine de Djeniène Meskine-Zahana, inaugurée en juin 1976, s’étend sur 13 hectares dont deux en bâti pour les ateliers et l’administration. Elle produisait 50.000 tonnes annuellement de buses pour assainissement, de plaques pour fermes de toitures et moulage. Elle employait 149 travailleurs dont 19 administratifs. La fermeture technique de cette unité a eu lieu le mois d’octobre 2007 à la suite de la résolution N°13/75 du 04/03/2007 portant cessation d’activité de l’amiante. Cette décision de fermeture a fait l’objet d’une négociation avec les travailleurs qui ont opté pour des départs volontaires. A. Aouimeur et Sahla Sid’Ahmed