Algérie - A la une

Cherif Rahmani à Jeune Afrique "Le climat de l'investissement en Algérie sera transformé"



Cherif Rahmani à Jeune Afrique
En marge du premier Forum de partenariat franco-algérien organisé à Alger par Ubifrance, le ministre algérien de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'Investissement, Chérif Rahmani, a accordé à " Jeune Afrique " une interview à travers laquelle, il a évoqué la récente instauration du comité d'amélioration de la position de l'Algérie dans le classement " Doing Business ", les actions immédiates relatives à l'amélioration du climat des affaires en Algérie, la reflexion sur un nouveau code de l'investissement, la liberté d'investir, la protection de l'économie nationale.
Les handicaps et les freins de 11 éléments ont été identifiés
Répondant à l'instauration d'un comité chargé d'améliorer la position de l'Algérie dans le classement " Doing Business " effectué par la Banque mondiale M. Cherif Rahmani explique que: " la Banque mondiale établit son classement annuel Doing Business selon 11 ensembles d'indicateurs tels que la création d'entreprise, le transfert de propriété ou encore le commerce transfrontalier... Nous avons pris ces 11 éléments et nous avons identifié pour chacun d'eux les handicaps et les freins afin de rectifier la donne. Un comité d'experts algériens et étrangers est en train de travailler sur ces questions et nos réponses seront rendues publiques avant la fin du mois de juin. Ce choc de confiance espéré donnera un signal fort aux investisseurs et aux chefs d'entreprise ".
" Notre but est évidemment d'encourager le monde des affaires et de créer un véritable choc de confiance "
Donnant plus de précisions sur cette future amélioration du climat des affaires, le ministre de l'Industrie, de la PME et de la promotion de l'Investissement souligne que des actions immédiates, qui ne nécessitent pas de révisions lourdes et donc de passer par le parlement, vont être prises. Il s'agira notamment de faciliter les procédures pour créer une entreprise et accéder au foncier industriel, avec une amélioration des démarches administratives et une optimisation des circuits. Cela se traduira par un allègement des délais et des gains monétaires substantiels pour les entrepreneurs. Ensuite pour les mesures impliquant des modifications lourdes, une feuille de route claire et précise appuyée sur un agenda précis a été établie.
Une règle guide notre démarche " protéger la production nationale"
Sur un autre sujet et suite aux informations faisant état d'une prise de contrôle par l'Etat du complexe sidérurgique d'El-Hadjar exploité actuellement par ArcelorMittal, M. Cherif Rahmani déclare : " Je sais tout ce qui s'écrit dans la presse, j'ai comme règle éthique le respect de la liberté de la presse. Toutefois, permettez-moi de vous donner quelques précisions : la filière de la sidérurgie est importante en Algérie, en raison de nos besoins, qui sont élevés par rapport à nos capacités de production. Notre avons donc la volonté de préserver la production nationale, de valoriser l'emploi, de réduire nos importations et dans le même élan exporter. Ce sont des indices vers une future nationalisation ' Questionne le journaliste de Jeune Afrique. Et M. Rahmani de rectifier en disant :
" Ce n'est pas ce que j'ai dit. Je vous expliquais juste l'état d'esprit du gouvernement sur ce dossier stratégique. Les négociations sont d'ailleurs très avancées et proches de leurs fins. Je ne souhaite pas en dire davantage ".
Les qataris n'ont pas d'ambitions, ni de démarches spécifiques agressives en Algérie
Questionné sur la démarche d'investissement des qataris en Algérie et qui semble selon le journaliste " agressive ", le ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'Investissement explique : " Selon moi, les qataris n'ont pas d'ambitions, ni de démarches spécifiquement agressives en Algérie.
Les investissements étrangers sont bénéfiques quand ils viennent compléter les filières industrielles ou en créer de nouvelles, dans le but de valoriser et de localiser en Algérie de la valeur ajoutée, des créations d'emplois, tout en réduisant notre dépendance.
Chaque pays a logiquement des ambitions de se positionner sur le plan international, en fonction de ses avantages compétitifs : notre économie est ouverte, elle n'est pas offerte ".


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)