Algérie

Chérif Abbas Une pension pour les enfants de chouhada au chômage



Prolixe sur les nombreux sujets qui ne prêtent pas à polémique, le ministre des Moudjahidine, Chérif Abbas, invité ce samedi de l'émission Forum de l'ENTV, aura été plutôt succinct, voire évasif sur certaines questions controversées, comme celle des faux moudjahidine, ou encore l'épisode de la visite de Nicolas Sarkozy, ou ses déclarations qui lui ont valu une campagne haineuse de la part d'une partie de la classe politique française. Sur ce dernier point, Chérif Abbas a affirmé qu'il n'a nullement été affecté. S'abstenant de donner un chiffre exact du nombre des moudjahidine ayant participé à la révolution de Novembre, le ministre dira que ceux qui avancent des chiffres de 50% et de 80% de faux moudjahidine ne s'appuient sur aucune documentation, qualifiant ces pourcentages de fantaisistes. Le chiffre de 75.000 moudjahids avancé lors du congrès de Tripoli est juste, dira-t-il. Mais pour bien marquer que le chiffre de 600.000 moudjahids recensés par le ministère n'est pas erroné, Chérif Abbas précisera que 75.000 sont les moudjahidine qui ont pris les armes et qui étaient intégrés dans les sériates et autres groupes organisés de l'ALN. Ceci pour bien signifier qu'il faut aussi comptabiliser ceux qui étaient dans le corps diplomatique, ceux qui s'occupaient de l'approvisionnement des troupes en armes et en vivres etc. Toujours autour du très controversé sujet des faux moudjahidine, l'invité du Forum tiendra à souligner qu'il faut faire la différence entre ceux qui ont participé à la révolution et ceux qui ont pris les armes et combattu les troupes coloniales. Enfin entre 75.000 et 600.000, le ministre des Moudjahidine ne tranchera pas pour autant en disant que, ni celui-ci ni celui-là n'est exact. Le chiffre monte et descend, dira-t-il pour expliquer qu'il y a des personnes à qui on retire la qualité de moudjahid, ensuite ces dernières arrivent à récupérer cette qualité en présentant des témoins crédibles... Pour clore ce chapitre, le ministre dira que la tutelle a définitivement terminé l'étude des dossiers et le recensement des moudjahidine et ayants droit. Chérif Abbas a par ailleurs annoncé que le ministère des Moudjahidine a décidé d'accorder une pension aux enfants de chouhada au chômage. Selon le ministre, les dossiers relatifs à cette pension, qui sera versée avant fin 2008, sont en cours d'examen au niveau des directions de wilaya. Sur la question des archives de la période coloniale, Chérif Abbas dira que leur restitution relève du bon vouloir de l'ex-puissance coloniale. Ella garde ce qu'elle veut et elle rend ce qu'elle veut. Concernant les archives qui avaient été restituées à la télévision et qui seraient, dit—on, une glorification du fait colonial, le ministre dira qu'il ne pouvait se prononcer n'ayant pas pris connaissance du contenu de ces archives. Et d'affirmer que l'Algérie continuera à réclamera son droit à la restitution de archives de la période coloniale. Concernant les centres de torture de la période coloniale, Chérif Abbas annoncera que 100 de ces centres font l'objet de restauration et annoncera que depuis quatre années, le ministère des Moudjahidine a sollicité le ministère de la Justice pour prendre sous sa coupe la célèbre prison de Serkadji pour en faire un musée. Ce sera aussi le cas de la prison du Koudiat de Constantine et de Lambèse. Le ministre avancera le chiffre de 1.186 cimetières de chouhada et parlera d'un programme de production de films sur les héros de la révolution comme Mustapha Benboulaïd, Benmhidi, Krim Belkacem, Zighoud Youcef... Interrogé sur les tortionnaires français de la période de la révolution, le ministre dira que l'Etat algérien n'interpelle pas des individus mais l'Etat français à reconnaître tous les crimes coloniaux. Sur un autre volet, l'invité de l'émission indiquera que 157 rues continuent à porter des noms d'étrangers, mais soulignera que nombreuses sont les rues qui portent le nom de savants et d'hommes de science. Enfin, Chérif Abbas parlera des essais nucléaires dans le Sahara algérien à Reggane, mais aussi des expériences chimiques à Oued Namous, pour dire que la France coloniale a sciemment utilisé des Algériens comme des animaux dans ces expériences.


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