Algérie - Revue de Presse

Cherif Abbas dénonce la manipulation médiatique



Le Figaro et le Monde pris en flagrant... délire Le ministre des Moudjahidin, Mohamed Cherif Abbas, a démenti, hier, les propos qui lui ont été attribués et selon lesquels il aurait «fait preuve d’antisémitisme» dans l’entretien qu’il a accordé, il y a quelques jours, à notre confrère d’El-Khabar. «Il n’a jamais été dans mon intention (...) de porter atteinte à l’image d’un chef d’Etat étranger», a-t-il souligné dans une réaction à chaud à l’agence APS. En effet, le journal français, Le Figaro, très proche du président Sarkozy, a, sous la plume connu de Thierry Oberlé, fait le procès du ministre des Moudjahidin, du Chef du gouvernement Abdelaziz Belkhadem et de tous ceux qui, en Algérie, ne porteraient pas les Juifs et Israël dans leurs coeurs. Le journal a donc emprunté un raccourci pour conclure que les propos du ministre- mal traduits du reste- représentaient une tendance lourde en Algérie et que par conséquent le président Sarkozy ne serait pas le bienvenu en Algérie. Le titre de ce fameux article, publié, hier, par le Figaro, «Insinuations antisémites contre Sarkozy», sous forme de message d’accueil, en dit long sur les intentions de ce journal de jeter le trouble, voire de piéger une visite d’Etat censée réchauffer un peu plus les relations entre la France et l’Algérie. A ce sujet, Mohamed Cherif Abbas dira: «J’ai appris avec beaucoup d’étonnement et de mécontentement certains propos qui m’ont été prêtés par certains journaux à la suite de l’entretien que j’ai accordé au quotidien El-Khabar du 26 novembre dernier». Moins accusateur, mais tout aussi insidieux, le Monde, sous la plume de Florence Beaugé, en enfonçant le clou à travers ce passage phare de l’article: «Ici, le nom du nouveau président français est synonyme de restriction des visas, de tests ADN, de soutien à Israël... mais on ne s’attendait pas à une déclaration aussi virulente de la part d’un haut responsable». Selon Mohammed Cherif Abbas, «il n’y aura pas de normalisation des relations avec la France sous l’ère Sarkozy», lequel doit son élection «au lobby juif» qui, dit-il, a «le monopole de l’industrie en France». Ces imputations devaient servir à situer le contexte de la visite de Sarkozy en Algérie, du 3 au 5 décembre, qui «ne déclenche pas un enthousiasme excessif au sein de la population algérienne». Revenant sur le sujet, la porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Pascale Andréani, a déclaré à la presse: «Nous nous étonnons de ces propos, parus dans la presse qui ne correspondent pas au climat de confiance et de coopération dans lequel nous préparons la visite d’Etat du président de la République (à Alger)». Interrogée sur l’état des relations franco-algériennes, Mme Andréani a estimé que ces relations «n’ont jamais été aussi denses». La visite de M. Sarkozy la semaine prochaine -sa deuxième dans ce pays depuis son élection en mai- «en témoigne», a-t-elle assuré. Et au ministre algérien de remettre les pendules à l’heure en précisant, hier: «Il n’a jamais été dans mon intention d’enfreindre (dans cet entretien) le principe que respectent tous les responsables algériens et que m’impose mon obligation de réserve, celui de ne jamais porter atteinte à l’image d’un chef d’Etat étranger». Renvoyant la balle à ces journaux -Le Figaro et Le Monde notamment- qui en font leurs choux gras avec cette affaire, Cherif Abbas déclare en conséquence: «Je ne peux assumer les spéculations irresponsables d’un quelconque journal sur un chef d’Etat ami, plus spécialement à la veille de sa visite en Algérie». Ainsi, après l’affaire du chanteur Enrico Macias qui avait pris des proportions insoupçonnées, les propos détournés du ministre des Moudjahidin viennent confirmer la volonté de certains cercles influents en France de tout entreprendre pour casser la dynamique de retrouvailles entre les deux pays, fortement minée déjà par la crise de mémoire.


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