Je suis content de constater que trente-trois années après ma mort, vous, vous pensez toujours et encore à moi. Trente-trois ans après ma mort, je vis toujours et encore dans le coeur et les pensées de ma famille, dans ceux de mes amis sincères et que je hante l'esprit des «amis».Du fond de ma tombe, j'ai constaté que je fais ce que vous appelez aujourd'hui le buzz, Google, ce moteur de recherche a préféré me rendre hommage et fêter ce dimanche l'anniversaire de ma naissance...90 ans pile ! C'est l'âge que j'aurai pu avoir si j'étais encore vivant à vos côtés. Vous avez allumé votre smartphone, votre tablette ou votre micro-ordinateur et vous êtes tombés sur mon portrait...Oui, mon portrait sur la page d'accueil du plus célèbre et le plus utilisé moteur de recherche du monde, du web géant. Google, c'est un nombre impressionnant de documents répertoriés, c'est presque 5 milliards de requêtes par jour, c'est 112 langues utilisées, c'est des millions de comptes créés, c'est plusieurs milliards d'utilisateurs... Google a édité donc ce dimanche 17 juin un doodle pour m'honorer, en signe de reconnaissance de mes travaux artistiques et de ce que j'ai pu apporter à l'art...un hommage que mon pays ne m'a pas encore rendu. Google aurait pu choisir le cycliste Eddy Merckx, le réalisateur Ken Loach, le compositeur Igor Stravinsky, le Brésil qui remporte la Coupe du Monde, l'arrivée de la statue de la Liberté à New-York à bord d'un bateau nommé «Isère» ou encore le déclenchement de l'affaire du Watergate...Non, c'est mon portrait et mon nom qui figurent aujourd'hui sur la page d'accueil du premier moteur de recherche du monde. Lorsque mes toiles ont été accrochées au Musée le MaMa, à Alger, beaucoup de ceux qui prétendaient être mes amis ont manifesté leur mécontentement sous prétexte qu'on n'était plus de votre monde, le monde des vivants...d'où ma tristesse. La consécration ' Oui, je l'ai eu de mon vivant et aujourd'hui, ce 17 juin 2018, soit trente trois ans après m'avoir enterré, ce cher Google vient me rendre justice et remettre les choses à leur véritable place en me classant parmi les dix plus grands peintres du XXème siècle, n'en déplaise à ceux qui voulaient m'enterrer une seconde fois. Merci à la maladie qui a eu raison de moi, avant vos coups de poignards dans le dos. Sachez toutefois que de là où je suis, je vous passe à tous un grand Azul.
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Posté Le : 18/06/2018
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Réda Boufellah M'Hamed Issiakhem
Source : www.lnr-dz.com