Algérie

Cherchez le Syrien en vous et aidez-le !



Ramadan, jour 2345. Les Syriens sont arrivés en Algérie. Ils fuient la guerre, la mort, la destruction et la torture. Autant de prénoms pour El Assad et sa famille. Ce n'est plus une superproduction d'El Jazeera ou un complot avec des mannequins, mais des gens vivants, comme nous, qui ont des enfants et qui ne « jouent » pas à avoir faim parce que payés par le Qatar, ni jouent à mourir car la mort ne s'imite pas. Du coup, que faire ' L'essentiel : donner, partager, offrir et garantir l'ombre et l'eau. Car les Syriens sont sortis de la télévision et sont aujourd'hui dans les rues algériennes, les places publiques, les seuils des mosquées, montrant ce que peut coûter la liberté et ce que coûte une dictature. Blabla religieux, charité ordonnée, sunnisme ou islamisme, il faut seulement aider ces gens car, il y a un siècle, il s'agissait de nous, chez eux, dans la même posture qui offre l'échine à la poussière et fait baisser le regard par pauvreté.
Comment faire ' A chacun de trouver sa recette et sa voie. Les voix du pouvoir sont compliquées et celles des barbus sont douteuses. Donc agir seul ou par le biais de l'intermédiaire sûr. Aller les voir. Rencontrer. Parler et donner un repas ou un peu d'eau. Un vêtement pour un enfant ou un travail. Payer un taxi ou écouter un drame. Car c'est un peuple courageux, qui paye ce qui est difficile à acheter pour beaucoup : la liberté. Les Syriens se battent contre le boucher de Damas et son père depuis longtemps, si longtemps et ont aujourd'hui besoin de chacun. C'est trop facile de crier à l'ingérence étrangère quand, chez nous, on ne sait même pas offrir le pain. Trop facile de parler de complot, de théorie, de puissance et d'Occident, de parler de Dieu, de charité et du mois sacré, quand on ne reconnaît plus l'humanité de soi dans l'autre.
C'est donc dit simplement, sans image, avec le verbe direct : il faut aider les Syriens qui arrivent en Algérie. Payer la dette d'il y a un siècle lorsque les nôtres envoyaient leurs fils fuir la colonisation et lorsque l'Emir y trouva refuge pour lui et les siens. Cherchez la Syrienne et le Syrien dans les rues de l'Algérie : quand vous le trouverez, c'est vous-même que vous trouvez. Votre part d'homme et votre humanité. Les régimes ont toujours de grands moyens et de petits calculs. Contrairement aux peuples qui ont de grands gestes avec peu de moyens.


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